mercredi 30 décembre 2009

Québec veut limiter la facture écologique du secteur des transports !

Line Beauchamp, ministre québécoise de l’environnement, a annoncé hier que le Québec emboîtera le pas aux 15 états américains ayant imposé des quotas d’émissions de GES, afin de limiter l’empreinte climatique du secteur des transports.

Ainsi, un nouveau règlement voit le jour, devant contraindre les détaillants automobiles à respecter des critères plus sévères concernant l’émission de GES. Cette mesure se traduira par un plafond d’émission que les constructeurs devront respecter, en 2010 et 2016.

«Ces normes seront établies sur l'ensemble des ventes de leur parc automobile. Elles ne seront donc pas applicables à tous les véhicules produits, mais représenteront une moyenne», a expliqué Mme Beauchamp.

Les constructeurs devront donc compenser la vente de véhicules énergivores par l’ajout massif de véhicules écologiquement performants au parc automobile. Et puisque les plafonds d’émissions ne s’appliquent qu’à l’ensemble des ventes d’un constructeur, ces nouvelles normes n’interdisent ni ne pénalisent la vente de cylindrées énergivores. Toutefois, en 2016, ces ventes devront avoir été compensées pour rencontrer les objectifs du nouveau programme gouvernemental, sans quoi des sanctions financières seront appliquées aux constructeurs délinquants.

«Un constructeur plus performant obtiendra des crédits qu'il pourra engranger ou vendre à d'autres constructeurs. Ceux qui n'arriveront pas à se conformer devront verser une redevance au Fonds vert du gouvernement du Québec», a ajouté Mme Beauchamp.

L’association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) est satisfaite de cette nouvelle annonce de Québec, visant à réduire, à la source, les émissions de GES du secteur des transports.

«Les constructeurs crient au loup chaque fois qu'il est question d'améliorer l'efficacité énergétique ou de réduire la production des émissions. Plusieurs ont continué d'aller contre la volonté populaire, aujourd'hui, ils en paient le prix», a affirmé le président, André Bélisle.


Pour tous les détails ;

Lise Millette, GES: les normes de Québec en vigueur à la mi-janvier, La Presse canadienne, 29 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/29/01-934761-ges-les-normes-de-quebec-en-vigueur-a-la-mi-janvier.php

lundi 21 décembre 2009

Copenhague ; analyse des leçons à tirer de la conférence climatique


Les négociations climatiques à venir seront difficiles !

Le contexte dans lequel s'est achevée la conférence de Copenhague, gravée dans la tête de plusieurs comme un historique rendez-vous manqué, trace la voix aux futures négociations... En effet, le momentum mondial entourant la conférence disparaîtra-t-il avec le cynisme ambiant ? La mobilisation citoyenne, fusant de tous les horizons du globe, sera-t-elle annihilée par le désintérêt, l'absence de confiance en nos dirigeants ? Les pourparlers à venir sauront-il susciter autant d'espoir et d'intérêt médiatique que la conférence passée ? Peut-être que les dirigeants, devant une telle démobilisation projettée, pourront, à leur guise, négocier à l'abri des regards...

Et les maigres gains de l'Accord de Copenhague en sont-ils vraiment ? En effet, l'objectif de limiter la hausse des températures mondiales à 2 °C avait déjà été entériné à la conférence de Bali et réitéré à Podzan l'an dernier... Lors de cette dernière conférence, les protagonistes avaient même inclu dans les documents officiels que cet objectif ne pourrait être rencontré qu'en réduisant de 25 à 40 % les émissions mondiales de GES, sous leur seuil de 1990.

De plus, aucun contexte de réduction, aucune cible ambitieuse, aucune date ne figure dans l'Accord de Copenhague... que des invitations à agir, dans un cadre volontaire... Or, le protocole de Kyoto, davantage contraignant, n'a pourtant pas empêché les pays signataires d'augmenter leurs émissions de GES !! Alors, quoi penser d'un « accord » aussi leste ?

Et comme le fait remarquer Louis-Gilles Francoeur dans son article Analyse ; L'après-Copenhague s'annonce laborieux, les pays ratifiant l'accord de Copenhague ne sont pas tenus de se présenter aux prochaines conférences, puisqu'il ne contient pas l'engagement de s'engager dans une négociation en cours d'année pour parvenir à un véritable traité à la conférence de Mexico l'an prochain.

Peut-être, tout compte fait, que nous nous sommes fait passer un monumental sapin... Rien de dramatique pour les pays industrialisés... mais pour les autres ; toujours plus de désertification, d'épisodes de catastrophes naturelles, de sécheresse ou d'inondation, de famine, de pauvreté, de malnutrition due aux terres épuisées... toujours plus d'incertitude et d'inéquité. Toujours plus de tristesse et d'insécurité. Toujours plus de drames et de larmes. Toujours plus de réfugiés climatiques.

Souhaitons que les prochaines conférences tiennent véritablement compte de l'instabilité climatique, sociale et politique qui pèse sur notre Planète sous tension.

Quel dommage.

M.

À lire absolument ;


Louis-Gilles Francoeur
, Analyse ; L'après-Copenhague s'annonce laborieux, Le Devoir, 21 décembre 2009 ; http://www.ledevoir.com/environnement/climat/279860/analyse-l-apres-copenhague-s-annonce-laborieux

François Cardinal, La montagne accouche d'un souriceau, La Presse, 21 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/francois-cardinal/200912/21/01-932873-la-montagne-accouche-dun-souriceau.php


Et pourquoi pas ;

André Pratte, Notre arrogance, La Presse, 21 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/opinions/editorialistes/andre-pratte/200912/21/01-932875-notre-arrogance.php

dimanche 20 décembre 2009

Copenhague ; un bilan


Le Canada critiqué

Le Canada s'est vu décerner vendredi le prix «Fossile de l'année», en plus d’avoir été exclu des dernières négociations extraordinaires et d’avoir essuyé une pluie de critiques, provenant de toute part. Véritablement, l’attitude du gouvernement Harper a jeté l’opprobre sur tout le pays ; une position marginalisée, sans substance, dans l’ombre des États-unis, bref le cancre absolu, la risée de la conférence de Copenhague. Plus aucune crédibilité.

Pour en connaître davantage sur les critiques à l’endroit du Canada ;
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2009/12/18/001-copenhague_fossile.shtml



Un accord à l’arraché… et la réaction du Canada

Un reportage de Maxence Bilodeau, au bulletin national de RDI, relatant les dernières heures de la conférence de Copenhague et la réaction du Canada face à l’issu des négociations. Les groupes environnementalistes canadiens réagissent aux propos du gouvernement Harper. Un bilan des réussites, bien que très timides, de la conférence.

http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBFT/Telejournal200912182200.asx




Un bilan complet de la Conférence… et ses maigres gain

L’émission 24 heures en 60 minutes, à RDI, propose également un bilan de la conférence de Copenhague. Anne-Marie Dussault en discute avec Étienne Leblanc, envoyé spécial de la radio de Radio-Canada à Copenhague, Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d'Équiterre, André Boisclair, premier consultant chez Ernst & Young, Stéphane Dion, député libéral fédéral, et Steven Blaney, député conservateur libéral.

http://www.radio-canada.ca/emissions/24_heures_en_60_minutes/2009-2010/Entrevue.asp?idDoc=99407&autoPlay=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/RDI2/24HeuresEn60Minutes200912181902_1.asx



L'échec de cette conférence est encore la triste illustration d'un manque flagrant de volonté politique, occultée par le spectre de l'économie de marché... Nous réagirons véritablement quand le ciel nous tombera sur la tête.


Meilleure chance la prochaine fois.


M.

samedi 19 décembre 2009

Copenhague ; Une entente édulcorée voir le jour


Une entente édulcorée est survenue, à l’arrachée, hier à Copenhague. Rassemblés en réunion extraordinaire, cinq heures après la clôture officielle de la conférence climatique, les États-Unis, la Chine, l'Inde et le Brésil ont finalement acquiescé à un accord de principe réitérant leur engagement à lutter contre les émissions de GES et les changements climatiques, dans le but de juguler la hausse des températures mondiales à 2 degrés Celsius. Ainsi, l’accord prévoit un plafonnement «le plus tôt possible» des émissions de GES anthropiques. Des fonds pour venir en aide aux pays en développement seront également débloqués.

Or, aucune date ni aucun objectif chiffré ne figure dans cet accord, n’ayant aucune valeur légale. Un échec certain de l’avis de certains, un moindre mal pour d’autres. Les pays ratifiant cette entente édulcorée devront donc dévoilés leurs cibles chiffrées et écrites de réduction, afin de les inclure en annexe dans le document d’entente.

Néanmoins, cette entente doit rencontrer l’aval des 193 autres pays, chose acquise pour plusieurs, mais incertaine pour d’autres, compte tenu des tensions majeures qui persistent entre les pays en développement, les pays industrialisés et les petits pays insulaires. En fait, hier soir, les pays en développement attendaient étaient impatients de se retrouver en plénière, pour discuter d’un éventuel blocus contre l’entente, menaçant grandement les gains minimes de « l’Accord de Copenhague ». Cuba et la Bolivie refusent d’ailleurs l’accord. Il faudra maintenant attendre l’issu de cette plénière, qui devrait durer plusieurs heures.

Et les pays en développement se sentent trahis par les pays émergents, ayant négocié aux côtés des pays développés, tandis que l’Europe a accepté l’entente, à contrecœur.

Le président américain, Barack Obama, négociateur important de cette entente, affirme qu’elle est «insuffisante». Il s’agit plutôt d’une première étape, en vue des conférences climatiques de Bonn (dans les six prochains mois) et de Mexico (en novembre prochain), visant l’adoption d’un traité international réellement contraignant.

«C'est une première étape, a renchéri M. Obama. La science nous enseigne que beaucoup plus doit être fait.»

L’opposition est donc très vive. Le délégué soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping a déclaré que cet accord pouvait être qualifié de «pire de l'histoire». Renchérissant d’une même voix, les groupes écologistes ont manifesté leur grogne de voir naître une entente aussi faible, sans objectif chiffré, ni caractère contraignant et ambitieux. Selon Les Amis de la terre, l’accord est un «échec abject».

«Les négociateurs doivent retourner à la table et accoucher d'une véritable entente pour les gens et la planète d'ici la fin juin», ajoute Graham Saul, directeur général du Réseau action climat Canada, organisme parapluie des groupes environnementaux du pays.

«Ils disent qu'ils ont fait le travail, mais ce n'est pas vrai», expliquait Kim Carstensen, leader du WWF.

«Un échec historique pour les efforts consentis en vue d'obtenir un traité légalement contraignant capable d'arrêter le réchauffement mondial», précisait Ricken Patel au nom de Climate Justice.
Finalement, une entente pour sauver la planète ou la face des dirigeants ?

Pour connaître tous les détails ;

François Cardinal, Une entente au rabais à Copenhague, CyberPresse, 18 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/dossiers/conference-de-copenhague/200912/18/01-932434-une-entente-au-rabais-a-copenhague.php

Louis-Gilles Francoeur, Entente timide pour sauver la mise, Le Devoir, 19 décembre 2009 ; http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/279800/entente-timide-pour-sauver-la-mise


M.

vendredi 18 décembre 2009

L'actualité climatique en bref !

Copenhague ; un accord pour endiguer la déforestation massive des forêts primaires ?

Les négociations à Copenhague vont vraisemblablement se buter à un mur politique. Toutefois, un important consensus sur les forêts primaires pourrait bien s’avérer une des seules réussites marquantes de ce sommet. Néanmoins, plusieurs zones d’ombre persistent, aucune entente n’est encore ratifiée.

Si aucune régénération n’est orchestrée, la coupe à blanc des grands écosystèmes forestiers vierges (forêt tropicale en Amazonie ou Indonésie, la forêt boréale canadienne, etc), légale ou illégale, engendre près de 20 % des émissions de GES anthropiques, selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC). À la lumière de cette problématique climatique (et biologique), plusieurs experts se sont penchés sur la possibilité de récompenser les pays qui opterait pour la protection de ces écosystèmes, au détriment de la manne autrement engrangée par l’exploitation de ces forêts hautement productives.

L’objectif serait donc le suivant ; réduire de moitié la déforestation de ces forêts primaires, et de surcroît la disparition massive de la biodiversité, d’ici 2020. Arrêt complet de l’exploitation intensive d’ici 2030. Le programme REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation), appelé à être de plus en plus cité, devrait intégrer ces deux cibles.

Le projet de crédits pour la conservation des forêts primaires mondiales demeure alléchant pour plusieurs ; pays détenteurs de forêts humides luxuriantes, multinationales propriétaires terriennes, etc. Les groupes écologistes craignent toutefois des dérapages environnementaux, tel que l’usage massif d’OGM et la plantation d’arbres en tant que monoculture, pratique contribuant à l’effritement de la biodiversité. À preuve, une multinationale similaire à Monsanto a tenté de se promouvoir ses activités en tant qu’outils de séquestration du carbone agricole…

Ainsi, cette mesure pourrait bien parvenir à protéger les derniers bastions de forêts primaires, encore debout contre vents et marées, en plus d’assurer la pérennité de la biodiversité et des services écologiques de ces écosystèmes incroyables et magnifiques. Reste, évidemment, à voir les détails de l’éventuelle entente…


Pour tous les détails ;

Louis-Gilles Francoeur, Une entente sur la protection des forêts primaires reste possible, Le Devoir, 17 décembre 2009 ; http://www.ledevoir.com/environnement/climat/279511/une-entente-sur-la-protection-des-forets-primaires-reste-possible




Le discours du Canada ; vague, ennuyant, injuste, sans intérêt !

Dans une salle vide, à minuit, le ministre canadien de l'Environnement, Jim Prentice, a livré un discours digne du gouvernement conservateur, c'est-à-dire sans substance, sans verve, prévisible et ennuyant. Et, pourtant... Stephen Harper était présent à Copenhague...caché sous son lit ???


À écouter sur le blog d'Étienne Leblanc (Radio-canada)
; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/international/changements_climatiques/



La lutte aux changements climatiques, bonne pour la santé !

L’émission Les années-lumière à la radio de Radio-canada propose un reportage sur les bienfaits découlant de la lutte aux émissions de GES pour la santé collective. Des écobénéfices à la tonne !

Écoutez le reportage de Chantal Srivastava ; http://www.radio-canada.ca/emissions/les_annees_lumiere/2009-2010/




M.

mercredi 16 décembre 2009

Copenhague, Jour 10 ; Le Canada et ses sables bitumineux !


Lutte aux changements climatiques ; Le Canada octroie des passe-droits aux sables bitumineux !

Alors que la majorité des pays du globe planchent sur des ententes mondiales de réduction des GES, le Canada fait bande à part, encore une fois, et songent sérieusement à réduire les efforts des secteurs pétroliers et gaziers.

La chaîne CBC a pu mettre la main sur des documents gardés secrets par le gouvernement canadien, dans lesquels le gouvernement Harper désirait restreindre les efforts de réduction de GES de l’industrie pétrolière et gazière. Ainsi, dans son document Prendre le virage, les émissions de ses industries lourdes devaient être réduites de 15 mégatonnes par année, plutôt que 48 mégatonnes, actuel objectif. La hausse des émissions de GES des sables bitumineux, dans ce rapport, pourrait atteindre 165 % d’ici 2020.

Finalement, le document ne fait aucune mention des mesures à prendre pour rencontrer les objectifs canadiens annoncés de réduction des GES de 20% d’ici 2020 en regard du niveau de 2006.

Et, pour seule explication à cette tangente, le document stipule que le Canada doit s’aligner sur son voisin américain en matière de lutte aux changements climatiques, afin d’harmoniser les politiques économiques des deux pays.

«Ce plan secret est un scandale, a lancé Graham Saul, du Réseau action climat Canada, l'organisme qui regroupe l'ensemble des groupes écolos. Ces documents révèlent que les cibles de réduction des émissions que le Canada présente à Copenhague - aussi faibles soient-elles - sont un leurre. Le ministre Prentice doit cesser de mentir aux autres pays et admettre qu'il n'a pas l'intention de respecter son engagement

«Nous n'avons pas de commentaires sur de faux ou véritables ou ébauches de documents du cabinet, a indiqué Frédéric Baril, porte-parole du gouvernement conservateur. Toutefois, le ministre a toujours dit que nous sommes déterminés à aligner nos politiques sur celles des États-Unis. Mais aucune décision n'a encore été prise sur comment nous y arriverons que ce soit par secteur, par industrie ou individuellement

En marge de la Conférence de Copenhague, ce document secret a suscité l’émoi et la consternation chez les participants. Les écologistes et les opposants canadiens ont cri au scandale et exigent que le document soit rendu public, pour que tous puissent comprendre les véritables objectifs du pays en matière de lutte aux GES.

«Cela est l'aboutissement de quatre ans de tactiques, de mauvaise foi et de refus de travailler avec les parlementaires sur la question du climat», selon le député libéral David McGuinty. «Cette position pro pétrolière est un scandale», a renchéri le bloquiste Bernard Bigras.

Des militants d’une centaine de pays ont orchestré se sont couchés par terre pour protester contre cette nouvelle hypocrisie du Canada.

Pour connaître tous les détails ;

François Cardinal, GES: Ottawa envisage des cibles plus faibles pour le secteur pétrolier, La Presse, 15 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/15/01-931089-ges-ottawa-envisage-des-cibles-plus-faibles-pour-le-secteur-petrolier.php

François Cardinal, La réduction des cibles pour le secteur pétrolier sème la consternation, La Presse, 15 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/dossiers/conference-de-copenhague/200912/15/01-931267-la-reduction-des-cibles-pour-le-secteur-petrolier-seme-la-consternation.php

Autres liens à consulter ;


René Homier-Roy s’entretient avec Jean Charest, qui réagit au fait que les secteurs pétrolier et gazier au Canada pourraient bénéficier de crédits d'impôt qui les aideraient à demeurer compétitifs sur les marchés internationaux. ; http://www.radio-canada.ca/emissions/cest_bien_meilleur_le_matin/2009-2010/chronique.asp?idChronique=99031

Jacques Beauchamp s’entretient avec Matthew Bramley, directeur du programme des changements climatiques à l'Institut Pembina à propos de cette nouvelle ; http://www.radio-canada.ca/emissions/maisonneuve_en_direct/2009-2010/




Les sables bitumineux et la pollution ; les chiffres de l’industrie démentis par une étude

Les sables bitumineux de l’Alberta seraient 5 fois plus polluants que ce que soutiennent les dirigeants de l’industrie, selon une nouvelle étude indépendante américaine, publiée il y a quelques jours. En outre, l’étude révèle que la pollution émanant de l’exploitation des schismes bitumineux serait deux fois plus étendue que les prétentions des industriels.

C’est ainsi que les émissions toxiques, inhérentes à l’extraction et à la transformation des sables bitumineux, équivaudraient à la somme des émissions d’un important déversement pétrolier, annuellement ! Et, la contamination des sols et des rivières avoisinants les sites d’exploitation serait vraisemblablement imputable à l’industrie des sables bitumineux, et non à des phénomènes naturels, comme l’arguent les représentants pétroliers. À preuve ; des composés organiques toxiques, apparentés à l’exploitation des sables bitumineux, ont été récoltés par les chercheurs dans la rivière Athabasca et ses affluents.

Ce rapport n’est pas le premier a critiqué vertement et à mettre en doute la véracité des études produites par l’industrie des sables bitumineux ainsi que le laxisme gouvernemental dans ce dossier.

Pour connaître les détails de cette étude ;

La Presse Canadienne, Sables bitumineux ; une étude contredit les chiffres de l’industrie, Cyberpresse.ca, 7 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/07/01-928838-sables-bitumineux-une-etude-contredit-les-chiffres-de-lindustrie.php



Un documentaire sur les sables bitumineux altertains !

H2Oil, de Shannon Walsh
: « Un film nécessaire, un appel à l'action. », selon le jury de PRIX ÉCOCAMÉRA - présenté par Télé-Québec.
Broieriez-vous un verre d’eau contaminé à l’arsenic? Mangeriez-vous un poisson déformé? Resteriez-vous muet si votre voisin était le projet d’envergure le moins durable au monde et qu’il menaçait vos réserves d’eau, votre santé et votre survie? Voilà des questions auxquelles doivent présentement faire face des citoyens canadiens comme les membres de la communauté autochtone de Fort Chipewyan qui vivent à 250 km en aval des sites d’exploitation de sables bitumineux....

Pour tout connaître sur ce documentaire ; http://blogues.greenpeace.ca/?p=1501



M.

lundi 14 décembre 2009

Copenhague ; le Canada victime des Yes Men… Steven Guilbeault accusé à tort !


La rumeur est désormais avérée ; la supercherie (on aurait aimé qu’elle soit vraie…), impliquant un communiqué factice apparemment rédigé par le gouvernement du Canada et annonçant un revirement majeur de la position du pays dans le dossier des changements climatiques n’est pas l’œuvre de Steven Guilbeault d’Équiterre, mais bien des Yes Men, groupe d’imposteurs américains.

Le communiqué est paru lundi sur un site Internet imitant parfaitement le site gouvernemental d’Environnement Canada. Une nouvelle position du pays y était annoncée, préconisant plutôt une réduction des GES canadiens de 40 % sous le niveau de 1990.

Rapidement, le communiqué a été démenti par le porte-parole du gouvernement canadien, Dimitri Soudas, dans une note envoyée aux médias. Ce dernier laissait même sous-entendre que l’auteur de ce canular était nul autre que Steven Guilbeault d’Équiterre. L’écologiste, piqué au vif et accusé sans réelle preuve, a vertement critiqué l’attitude du gouvernement dans cet évènement.

Finalement, Radio-Canada a levé le voile sur ce scandale ; les Yes Men ont implicitement confirmé au chroniqueur Vincent Grou qu'ils étaient à l'origine du faux communiqué de presse qui a suscité tant d'émoi à Copenhague. Une conférence de Presse sera orchestrée demain par le groupe Yes Men, pour faire la lumière sur le canular.

Souhaitons que les membres du gouvernement Harper feront, à ce moment, des excuses officielles à M. Guilbeault, pour l’avoir accusé à tort d’un geste tout à fait contraire à l’attitude et à la crédibilité d’Équiterre. Fâcheux. Cet évènement déplorable démontre toutefois une chose certaine ; le gouvernement canadien est sur les dents et ne supportent plus aucune critique de ses maigres politiques climatiques… Une réaction surdimensionnée pour un gouvernement climatiquement inerte !

René Homier-Roy fait le point sur le canular et s'entretient avec François Cardinal, en direct de Copenhague ; http://www.radio-canada.ca/emissions/cest_bien_meilleur_le_matin/2009-2010/chronique.asp?idChronique=98945

M.

Copenhague, Jour 7 ; la revue de presse climatique en bref !


Le Canada classé avant-dernier pays dans le palmarès climatique du Germanwatch !

L’absence de plan national de lutte aux GES conduit le Canada à l’avant-dernière place au palmarès annuel de l’organisme Germanwatch ; le pays s’est ainsi classé au 59e rang sur 60, devant l’Arabie saoudite… et derrière le Kazakhstan !

Le Climate Change Performance Index, rédigé par le Greenwatch, dresse annuellement le portrait des émissions de GES et des politiques en matière de climat des plus importants pays du globe. Ainsi, c’est le laxisme politique du gouvernement canadien qui maintient le pays dans l’opprobre, en queue du classement.

«Non seulement le Canada tourne-t-il le dos au protocole de Kyoto, a-t-il ajouté, il ne veut rien faire de plus que suivre les États-Unis après 2012, ce qui n'est pas suffisant.», affirme Matthias Duwe, porte-parole de Climate Action Network, le regroupement international des écologistes.

Pour Matthew Bramley, directeur de l’Institut albertain Pimbina ; «la performance du Canada est la pire de l'ensemble du monde industrialisé. Le ministre (de l'Environnement) Jim Prentice s'était engagé au début de l'année à adopter une série de politiques avant la Conférence de Copenhague, mais on les attend toujours. Voilà pourquoi le Canada a terminé avant-dernier du classement.»

Sans commentaire.

Pour tout connaître de la piètre performance canadienne en matière de climat ;

François Cardinal, Palmarès climatique: le Canada recalé, La Presse, 14 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/14/01-930771-palmares-climatique-le-canada-recale.php



Difficiles négociations climatiques !

Le fossé se creuse davantage à Copenhague, entre les trois parties impliquées ; pays développés et riches, pays émergents et pays insulaires, déjà victimes du réchauffement climatique.

«Le sort de mon pays est entre vos mains. J'en pleurais en me levant ce matin, ce qui n'est pas facile d'admettre pour un adulte», a déclaré Ian Fry, négociateur en chef de l'île pacifique de Tuvalu, et porte-parole des États menacés par la montée des eaux.

Et les textes qui circulent dans les couloirs de la conférence ne semblent qu’alimenter les tensions déjà vives entre les parties ; certains se disent lésés, d’autres affirment que les efforts sont inégaux, d’autres encore réclament des politiques climatiques plus strictes. Ainsi, les pays riches demandent à la Chine de s’engager davantage, cette dernière refuse, tandis que les petits pays insulaires exigent des premiers la responsabilité de leurs actes.

Les délégués à la conférence semblent plus négatifs que les organisateurs, en regard de l’issu des négociations. En effet, les premiers sont pragmatiques ; seuls les sujets périphériques sont réglés, comme la déforestation. Les seconds font preuve d’optimisme ; la présidente de la conférence, la ministre danoise Connie Hedegaard, affirme que «des progrès considérables ont été accomplis lors de la première semaine».

Néanmoins, les esquisses de projet de loi mettent en lumière l’extrême complexité des négociations ; les pays riches devraient réduire leurs émissions de l’ordre de 25 à 40 %, alors que les pays émergents devraient endiguer leurs émissions de 15 à 30%, sous un niveau estimé si rien n’était fait pour les contenir («business as usual»), tandis que les états insulaires plaident pour un scénario de réduction permettant de fixer la hausse des températures mondiales à 1,5 ºC.

Les demandes partent dans tous les sens, et les exigences des pays également. Rien ne sera simple.

Pour tout connaître de l’analyse de François Cardinal sur la conférence de Copenhague ;
François Cardinal, Le mercure monte dans la ville froide, La Presse, 14 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/13/01-930710-le-mercure-monte-dans-la-ville-froide.php


Copenhague ; le Québec et l’Ontario dénonce l’inaction du Canada dans le dossier des changements climatiques

Le Québec et l’Ontario, provinces ayant mis de l’avant des plans provinciaux contraignants de lutte aux GES, craignent que leur implication dans la bataille aux changements climatiques permette aux autres provinces canadiennes, en particulier à l’Alberta, de polluer davantage l’atmosphère avec la complicité d’Ottawa.

Ainsi, en marge de la conférence de Copenhague, l’Ontario et le Québec ont exhorté le Canada à revoir à la hausse ses objectifs de lutte aux GES, sans quoi les efforts des deux provinces seront annihilés par le laxisme des autres, l’Alberta et la Saskatchewan, pour ne pas les nommer.

«L'ambition des uns ne peut être un laissez-passer pour les autres. Le Canada doit et peut avoir une cible plus ambitieuse », a déclaré la ministre québécoise de l'Environnement, Line Beauchamp.

«Comme Canadiens, c'est sûr que chaque prix fossile (ce prix remis quotidiennement par les écologistes internationaux au pays ayant le plus nui aux négociations) est une source d'embarras», a renchéri John Gerretsen, ministre ontarien de l'Environnement.

Pour tout savoir sur la conférence de Presse du Québec et de l’Ontario à Copenhague ;

François Cardinal, Chicane provinciale-fédérale à Copenhague, La Presse, 13 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/dossiers/accord-de-copenhague/200912/13/01-930651-chicane-provinciale-federale-a-copenhague.php

Pour lire l’analyse du Devoir sur la question des émissions de GES canadiennes ;

Louis-Gilles Francoeur, Le Québec se fait-il flouer ?, Le Devoir, 1 décembre 2009, http://www.ledevoir.com/environnement/climat/278352/lutte-contre-les-ges-le-quebec-se-fait-il-flouer)


M.

dimanche 13 décembre 2009

Les nouvelles climatiques, en bref !


Une mobilisation mondiale pour le climat !

Les rues de nombreuses villes et capitales du monde ont été prises d’assaut par plusieurs dizaines de milliers de manifestants, réclamant, d’un même souffle, un accord ambitieux et légalement contraignant pour stabiliser l’emballement du climat. Seulement au Danemark, près de 30 000 personnes selon la police, ou plutôt une centaine de milliers selon les organisateurs de la marche, ont défilé dans les rues de la capitale danoise, figée dans le froid hivernal.

Cette mobilisation mondiale pour le climat ajoute une pression immense sur les négociations à Copenhague, contribuant à élevé davantage le « prix politique » d’un éventuel échec politique à la conférence de Copenhague, selon Connie Hedegaard, présidente danoise de la conférence.

«Aujourd'hui, nous descendons dans les rues pour demander réparation de la dette écologique en faveur du Sud», expliquait Lidy Nacpil, militante philippine de la Jubilee South Coalition à Copenhague.

«Aujourd'hui, il n'y pas de coupure entre le combat contre le réchauffement climatique et le combat pour un autre monde», a affirmé l'eurodéputé français José Bové, venu à Copenhague pour «lier justice climatique et justice sociale».

Au Québec, des centaines de manifestants et plusieurs groupes écologistes se sont réunis pour souligner l’inaction du gouvernement canadien de Stephen Harper et exiger d’une voix forte des mesures soutenues pour endiguer l’hémorragie climatique ! Merci à tous les manifestants présents, ce samedi, au Square Philips, à Montréal !


Le Québec manifeste pour le climat ;
http://www.cyberpresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/200912/12/01-930521-le-quebec-marche-pour-le-climat.php

Les manifestations mondiales en photos ;
http://photos.cyberpresse.ca/50-7285/#enVedette/0/recherche/Rechercher%20un%20album/0/onglets/50/0/album/7285/174494/

Pour connaître les détails des manifestations mondiales pour le climat ;

Slim Allagui et Marc Preel, Forte mobilisation dans le monde pour le climat, Agence France-Presse, 12 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/dossiers/accord-de-copenhague/200912/12/01-930571-forte-mobilisation-dans-le-monde-pour-le-climat.php



Les réfugiés du climat ; un exil forcé pour éviter les frasques climatiques

Les changements climatiques font déjà des victimes aux confins du monde, principalement dans les pays les plus pauvres, malheureusement d’ores et déjà affaiblis par des troubles politiques, sociaux ou économiques.

En raison des frasques menaçantes du climat, les habitants de ces pays sont forcés de s’exiler, en terre plus clémente. Plusieurs d’entre eux ignorent même le mal qui afflige la terre ; les causes et les principes du réchauffement climatique ne leur ont jamais été expliqués, pourtant, ils en subissent quotidiennement les conséquences…

Ainsi, d’ici la fin du siècle, de 200 millions à 1 milliards d’êtres humains pourraient prendre la route déchirante de l’immigration, en raison des dérèglements climatiques. Et les douloureuses pérégrinations sont déjà amorcées dans certains pays, notamment le Bangladesh. La capitale de ce pays, elle-même fragilisée par les emballements du climat et vulnérable aux multiples inondations, devra accueillir, non sans mal, les dizaine de millions de réfugiés climatiques projetés. Et les frontières birmanes et indiennes, pays voisins, sont fermées… hermétiquement.

Le géographe bangladais Maudood Elahi affirme, sans équivoque : «Les pays qui disposent de plus grands territoires vont devoir changer leur politique migratoire. Si on considère que le réchauffement climatique est un problème global, on doit chercher les solutions à ce problème de façon globale

En outre, à moins de grands efforts internationaux pour contrer les changements climatiques, la situation mondiale des réfugiés climatiques risque fort bien de se dégrader davantage. «À l'avenir, les impacts des changements de fréquence et d'intensité des événements météorologiques extrêmes et ceux liés au niveau de la mer sont très susceptibles d'augmenter», explique Jean Jouzel, vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Quelle tristesse. Solidarité avec tous les peuples du monde, touchés par les changements climatiques. Paix.

Lisez le récit d'une jeune artiste du Bangladesh, parcourant son pays pour parler des changements climatiques ;

Donatien Garnier, L'exil annoncé des réfugiés climatiques, La Presse, 12 décembre 2009, http://www.cyberpresse.ca/international/200912/12/01-930449-lexil-annonce-des-refugies-climatiques.php


M.

samedi 12 décembre 2009

Aujourd'hui 12 décembre 2009 ; Manifestation planétaire pour le climat !


Manifestations planétaires pour le climat !!!


Où;

Montréal : au Square Phillips
Québec : au Carré D'Youville

Quand; le 12 décembre à 14h

Pourquoi ;

À Montréal et à Québec, de nombreux groupes se mobilisent pour souligner l’inaction du gouvernement conservateur de Stephen Harper dans le dossier des changements climatiques. Les citoyens sont donc conviés à prendre part à une action familiale ayant pour thème Le Père Noël, un réfugié climatique.

Notre environnement immédiat est en danger : il est temps d’AGIR !
Venez reconstituer la banquise et formuler votre vœu au Père Noël pour l’avenir de la planète.

À l’initiative de l'Association Québécoise pour la lutte contre la pollution atmosphérique, Coalition Jeunesse Sierra, CRE-Capitale Nationale, Conseil Central de la CSN – Montréal Métropolitain, Environnement Jeunesse, Équiterre, Fédération étudiante collégiale du Québec, Greenpeace, Jour de la Terre, Nature Québec, OXFAM-Québec, Québeckyoto, Réseau Québécois des groupes écologistes, Ensemble contre les sables bitumineux / No Tar Sands.

Pour plus d'informations sur l'évènement ;

M.

vendredi 11 décembre 2009

Copenhague Jour 5 ; l’actualité climatique en bref !


Copenhague ; Les négociations débloquent sur un premier document officiel !

Quelques bonnes nouvelles en provenance de Copenhague, en cette matinée du 11 décembre 2009 ;

  • Les pays de l’Union Européenne sont enfin parvenus à un accord, permettant de chiffrer l’aide accordée aux pays en développement ; 7,2 milliards d'euros sur trois ans !

  • Un tout premier projet officiel d’accord voit le jour ; présenté vendredi, le document engage les 192 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à limiter la hausse de la température moyenne du globe à 1,5°C ou 2°C. Des précisions devront toutefois permettre de trancher entre les deux valeurs de température citées.

Le document officiel, comptant 7 pages et daté du vendredi 8h30 a.m., servira désormais de pierre angulaire aux négociations subséquentes. Les ministres et chefs d’États devront donc, à nouveau, discuter du contenu de ce document en plénière.

«Les parties doivent coopérer pour éviter un changement climatique dangereux (...) en reconnaissant que la hausse de le température moyenne globale par rapport aux niveaux pré industriels ne doit pas dépasser (2°C) (1,5°C)», peut-on lire dans ce premier document officiel, rédigé par le groupe de travail placé sous l'égide de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques et dirigé par le Maltais Michael Zammit Cutajar.

«C'est un grand pas avant, nous avons maintenant un texte sur lequel nous pouvons tous nous concentrer», a commenté Kaisa Kosonen de Greenpeace, affirmant qu’il subsiste des zones d’ombre, qui doivent être éclaircies.

«Le texte a de nombreux lacunes, met en lumière les désaccords mais montre aussi clairement qu'un accord est possible», a affirmé Kim Carstensen, du WWF.

Pour connaître toutes les précisions sur ce premier document officiel, issu de la conférence de Copenhague ;

Anne Chaon et Jérôme Cartillier, Progrès à Copenhague: premier projet d'accord, Agence France-Presse, 11 décembre 2009 à 7h48 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/11/01-930058-progres-a-copenhague-premier-projet-daccord.php

Radio-canada, Une première base de négociations, Radio-canada.ca, 11 décembre 2009 à 7h57 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2009/12/11/001-copenhague_document.shtml



Copenhague ; une ville exemplaire

Copenhague, ville danoise et hôte de l’historique Conférence 2009 de l’ONU sur le climat, est également une ville exemplaire en regard de l’environnement de la consommation de technologies énergétiques vertes. Elle compte d’ailleurs accéder à l’illustre titre de première ville carboneutre du monde, d’ici 2025 ! Rien de moins ! Des champs d’éoliennes, permettant au Danemark de puiser jusqu’à 20 % de son énergie, parsèment le paysage de Copenhague. Même sur le site de la conférence sur le climat ! En effet, une grande éolienne assure au centre des congrès une portion de son énergie.

Copenhague a également instauré un programme incitatif, Carbon+, encourageant les commerçants à réduire leurs émissions locales de GES. Ils sont ainsi appelés à favoriser les aliments locaux et biologiques ainsi que les appareils moins énergivores.

Voyage au cœur d’une ville inspirante, pour des cités fossiles comme Montréal, Québec, Laval…

http://www.equiterre.info/site/copenhague/2009/12/10/copenhague-ville-verte-2/#comments

Lire ;
Le Blog d’Étienne Leblanc (journaliste de Radio-canada et envoyé spécial à Copenhague), Copenhague ; émissions zéro en 2025 et Fini le vent, Radio-canada.ca, 10 décembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/international/changements_climatiques/

M.

jeudi 10 décembre 2009

L'actualité climatique en vrac !


1570 lobbyistes s’invitent à Ottawa pour discuter de la question climatique

Le Devoir, sous la plume de Louis-Gilles Francoeur, dévoile une nouvelle étude du Consortium international du journalisme d’enquête (ICIJ) qui affirme que les positions climatiques du gouvernement Harper sont fortement influencées par les lobbys industriels depuis 1996. Pas moins de 1570 lobbyistes, professionnels en tout genre, ont ainsi défilés dans les bureaux fédéraux, engraissés par les industries et particulièrement par l’industrie pétrolière.

La ICIJ, oeuvrant de concert avec des journalistes enquêteurs aux confins du globe, met donc en lumière les inégalités qui sévissent dans la lutte aux changements climatiques, puisque les écologistes ne détiennent que de maigres outils, face au puissant lobby des industriels, renforci par les efforts des climato-sceptiques et des négationnistes pour brouiller les cartes et mettre à mal la crédibilité des climatologues et autres scientifiques du climat. L’étude met également en relief les liens douteux qui unissent les représentants des pétrolières et les dirigeants politiques. Les industriels ont donc un accès direct aux hauts représentants politiques, tandis que les écologistes doivent se contenter de subalternes…

Aberrant.

Lire tout l’article ; Louis-Gilles Francoeur, Climat - 1570 lobbyistes à l'assaut du fédéral, Le Devoir, 5 décembre 2009 ; http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/278705/climat-1570-lobbyistes-a-l-assaut-du-federal

Copenhague ; Les négociations achoppent sur le financement des pays en développement

Les États-unis et la Chine ne s’entendent pas sur les montants à accorder aux pays en voie de développement pour financer leur lutte aux dérèglements climatiques. La Chine, défenderesse des pays en voie de développement, affirme avec verve que la responsabilité des pays industrialisés est historique, en regard du financement des pays plus pauvres.

«La garantie d'un soutien financier aux pays en développement par les pays industrialisés n'est pas un acte de charité ou de philanthropie pour les riches», a martelé Yu Qingtai, représentant spécial du ministère des Affaires étrangères pour le climat.

Évidemment, les États-unis ont rétorqué, par la voix de leur envoyé spécial pour le climat Todd Stern, qu’une réparation est hors de question.

«Nous reconnaissons parfaitement notre rôle historique dans la pollution de l'atmosphère, mais je rejette catégoriquement toute idée de culpabilité ou de réparations», a-il lancé.

Pendant ce temps, les Européens doivent relancer les discussions jeudi soir et tenter un accord sur une aide immédiate de 6 milliards d'euros (10 mds USD) aux pays pauvres.
Voyons la suite.

Lire l’article ;
Jérôme Cartillier
, Copenhague ; «pas d’argent, pas d’accord», Agence France-Presse, 10 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/10/01-929712-copenhague-pas-dargent-pas-daccord.php

Le Climategate démenti par 1700 scientifiques

Une déclaration, ratifiée par plus de 1700 scientifiques de la Grande-Bretagne, réitère que l’actuel réchauffement climatique est causé par l’homme. Cette déclaration fait écho au controversé piratage de correspondance électronique de scientifiques soupçonnés de manipulation de résultats, aussi surnommé Climategate.

«Nous, membres de la communauté scientifique britannique, avons la plus grande confiance dans les preuves sur le réchauffement climatique et les bases scientifiques qui permettent de conclure que cela est principalement dû à l'activité humaine», écrivent les scientifiques dans ce texte qu'a fait circuler le Met Office, les services météorologiques britanniques.

Lire l’article complet ;
Agence France-Presse
, 1700 scientifiques s'unissent contre le Climategate, Cyberpresse.ca, 10 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/10/01-929708-1700-scientifiques-sunissent-contre-le-climategate.php

Lire également un article du Soleil à propos du Climategate ;
Éric Moreault
, Climategate ; le déni de la science, Le Soleil, 7 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200912/06/01-928475-climategate-le-deni-de-la-science.php


M.

mercredi 9 décembre 2009

La conférence de Copenhague ; les articles et les reportages du jour

Les reportages/entrevues ;

Qu'attendez-vous de la conférence de Copenhague? Endossez-vous les propositions du gouverne-
ment Harper?

Pierre Maisonneuve s'entretient d'abord avec Étienne Leblanc, envoyé spécial de Radio-Canada à Copenhague. Les invités en tribune: Philippe J. Crabbé, professeur émérite d'économie des ressources naturelles et de l'environnement à l'Université d'Ottawa et ancien membre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), Steven Guilbeault, cofondateur et coordonnateur général adjoint d'Équiterre et porte-parole de la campagne climat et énergie et coprésident du Réseau action climat international, et Joseph A. Doucet, professeur en politique énergétique à la Faculté d'administration de l'Université de l'Alberta.

Écoutez l'entrevue ;


Lancement de la conférence de Copenhague
L'émission de Michel Deshautels, à la radio de radio-canada, s'intéresse à plusieurs aspects de la conférence de Copenhague ; les négociations déjà tendues, la réaction de certains groupes environnementalistes tel Greenpeace, l'éditorial commun d'un cinquantaine de journaux de plus de quarante pays et les scénarios possibles suivant un éventuel échec de Copenhague avec l'auteur de Alerte - Changement climatique: la menace de guerre, Gwynne Dyer.

Écoutez les entrevues :


Les avancées de Copenhague et le Climategate ;
Michel Déshautels s'entretient avec Claude Villeneuve, directeur de la Chaire de recherche en écoconseil à l'Université du Québec à Chicoutimi, à propos de l'initiative de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), qui a annoncé que les émissions de gaz à effet de serre (GES), dont le CO2, serait désormais considérées comme une menace pour la santé publique. Il interroge également Yves Gingras, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire et sociologie des sciences à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), à propos du «Climategate», ce piratage de courriels de chercheurs universitaires qui fait la joie des «Climato-sceptiques».

Écoutez les entrevues ;



Les articles de journaux québécois ;

Le Danemark ; auteur d'un projet de loi très controversé à Copenhague

Le Danemark, pays présidant la conférence de Copenhague sur le climat, a soulevé un tollé mardi avec un projet de loi controversé, proposant notamment un pic d'émissions de GES pour les pays en développement. Le Groupe des pays en développement a dénoncé ce texte, le qualifiant de «menace», pouvant entraver le succès des négociations. Or, ce texte n'est qu'une piste de solution, une simple esquisse de travail, ne consistituant aucunement un document officiel, négocié en catimini. C'est du moins l'avis de la présidence danoise, qui invite les autres pays a cogité sur des solutions.

«Il n'y a en aucun cas un +texte danois secret+ pour un nouvel accord. Un tel texte n'existe pas», a une nouvelle fois assuré mardi soir la ministre du Climat Connie Hedegaard, présidente du sommet. Les documents controversés «sont des brouillons de travail et constituent la base de consultations informelles».

Pour Antonio Hill, d'Oxfam, «les Danois ont désormais la responsabilité d'éclaircir la situation», étape clé pour dissiper les malaises et la tension palpable à Copenhague.

Lire la suite de l'article ;

Anne Chaon et Jérôme Cartillier, Copenhague: le Danemark suscite la controverse, Agence France-Presse, 8 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/08/01-929139-copenhague-le-danemark-suscite-la-controverse.php

Écoutez les commentaires d'Étienne Leblanc, envoyé spécial de Radio-canada, sur le sujet ; http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBF/Radiojournal200912090800_4.asx&epr=true


Les négociations sont difficiles à Copenhague

La fuite d'un document de suggestions danois, la polémique du Climategate, la déclaration de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) selon laquelle la première décennie du XXIe siècle serait «la plus chaude jamais enregistrée», le jugement de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) qui affirme que le CO2 est polluant menaçant la santé publique, la division qui sévit au sein des pays européens quant à l'augmentation des objectifs de réduction des GES, le finacement des pays en développement, sont autant de points qui font grincer les dents des représentants réunis à Copenhague.

Pour en connaître davantage sur les points qui achopent à Copenhague ;

Jérôme Cartillier, Négociations tendues à Copenhague, Agence France-Presse, 8 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/climat/200912/08/01-929074-negociations-tendues-a-copenhague.php


M.

mardi 8 décembre 2009

Changements climatiques ; un tour d’horizon des médias québécois

La Presse, sous la plume de François Cardinal, nous offre les 20 bonnes raisons d’orchestrer la conférence de Copenhague. Alors que les dirigeants du monde entier ont entre leurs mains un des dossiers les plus brûlants pour l’humanité, le scepticisme et l’économie menacent les échanges. Or, plusieurs arguments de poids alimentent les débats, en faveur d’un accord contraignant; le réchauffement planétaire est avéré scientifiquement, le GIEC affirme que le réchauffement serait plus important que prévu, la concentration carbonique dans l’atmosphère dépasse les seuils des 650 000 dernières années, le grand Nord québécois se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la terre, la fonte des glaciers terrestres menace l’approvisionnement en eau de plusieurs milliers des paysans d’Amérique du sud entre autre, l’augmentation des cas de réfugiés climatiques etc. La conférence de Copenhague doit aboutir à un accord historique, sans quoi l’humanité devra faire face aux conséquences de ses actes.

Pour découvrir toutes les bonnes raisons de l’existence de la Conférence de Copenhague ;


François Cardinal, 20 bonnes raisons de tenir la Conférence de Copenhague, La Presse, 7 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/06/01-928525-20-bonnes-raisons-de-tenir-la-conference-de-copenhague.php



Plus de 50 journaux, publiés sur tous les continents, ont uni hier leurs plumes en un éditorial unique, pour exhorter les décideurs réunis à Copenhague « à faire les bons choix » pour protéger l’humanité des désastres climatiques projetés. Des lecteurs indiens, français, espagnols, chinois, brésiliens, israéliens, américains (etc.) ont ainsi pu lire le même éditorial, dont les propos sont sans équivoque.

«À moins d'unir nos efforts pour prendre des mesures décisives, le changement climatique va ravager notre planète et, ce faisant, perturber fortement notre prospérité et notre sécurité», ont écrit de concert des journaux tels que Libération et Le Monde (France), The Economic Observer (Chine), El País (Espagne), The Mail and Guardian (Afrique du Sud), Maariv (Israël) et The Miami Herald (États-Unis).

Une initiative sans précédent !

Lire la suite ;

Agnès Gruda
, Le même éditorial publié sur tous les continents, La Presse, 6 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/dossiers/accord-de-copenhague/200912/06/01-928477-le-meme-editorial-publie-sur-tous-les-continents.php



Le parlement fédéral, à Ottawa, a été pris d’assaut par vingt membres de Greenpeace, hier, protestant contre l’inaction crasse du gouvernement Harper dans le dossier des changements climatiques. Ignatieff n’était pas en reste ! Des banderoles ont été déroulées sur la façade du bâtiment, illustrant la position claire du groupe écologiste ; «Harper et Ignatieff: l'inaction climatique coûte des vies», pouvait-on lire sur une des grandes banderoles. «Halte aux sables bitumineux», avait-on écrit sur une des plus petites.

Ce geste d’éclat survient alors que le Canada se voit décerné, à nouveau, le prix Fossile du jour par des groupes environnementalistes pour ses agissements de cancre en matière de changements climatiques.

Bravo Greenpeace !


Pour en connaître davantage sur l’évènement ;


Joël-Denis Bellavance et Hugo DeGrandpré, Greenpeace dénonce l’inertie d’Ottawa, La Presse, 7 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/07/01-928654-greenpeace-denonce-linertie-dottawa.php

M.

lundi 7 décembre 2009

Sept-îles. 4 décembre 2009.

Une vingtaine de médecins du Centre Hospitalier de Sept-îles démissionnent en bloc, pour manifester leur opposition massive à tous projets projetés d’exploitation d’uranium dans leur région, en raison des risques néfastes pour la santé humaine, liés aux radiations émanant des sites miniers. Les médecins se disent toutefois conscients de l’impact de leur décision sur la population et les services de santé. Néanmoins, leur code d’éthique impose une telle décision, puisqu’ils jugent que la menace de projets uranifères pèse trop lourd dans la balance. Ils affirment également que des compagnies uranifères sont déjà à l’œuvre dans la région, en raison d’autorisation gouvernementale, permettant la construction de route d’accès à un site d’exploitation d’uranium à Sept-Îles.

Réagissant à l’annonce de la démission de ces médecins, le ministre délégué aux mines, Serge Simard, a affirmé que le dernier mot revenait à la population, quant à l’implantation de mines d’uranium sur le territoire de la ville.

«Si les conditions ne sont pas remplies, mais surtout si la population de Sept-Îles ne souhaite pas ce projet, il est très clair que le gouvernement va respecter la volonté de la population de Sept-Iles et de ses environs», a promis le ministre.

Lire la suite de l’article :

Denis Lessard, Uranium à Sept-Iles: la population décidera, La Presse, 4 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/200912/04/01-927907-uranium-a-sept-iles-la-population-decidera.php

Pour en apprendre davantage sur le dossier ;

Alain Rochefort, Sept-Îles aujourd’hui ; Montréal demain, canoe.ca, 6 décembre 2009 ; http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2009/12/20091206-073800.html

Alain Rochefort, Les Innus en ont assez, Journal de Québec, 7 décembre 2009 ; http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/regional/archives/2009/12/20091206-235606.html

Denis Lessard, Projet minier à Sept-Îles: Québec veut respecter la volonté de la population, La Presse, 5 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200912/04/01-928208-projet-minier-a-sept-iles-quebec-veut-respecter-la-volonte-de-la-population.php

Yves Chartrand, Mine d'uranium à Sept-Îles ; Québec refuse d'imposer un moratoire, Rue Frontenac.com, 4 décembre 2009 ; http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiqueprovinciale/14764-le-tres-radioactif

LCN, Menace de démissions; Rappel à l’ordre du collège des médecins, canoe.ca, 4 décembre 2009 ; http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2009/12/20091204-165355.html

Fanny Lévesque, Mine d'uranium à Sept-Îles: la population a déjà dit non, rappelle la députée, Le Soleil, 5 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/les-regions/200912/04/01-928162-mine-duranium-a-sept-iles-la-population-a-deja-dit-non-rappelle-la-deputee.php


M.

vendredi 4 décembre 2009

Noël vert à la Biosphère !

À l'occasion de la période des Fêtes, la Biosphère vous invite à vivre l'expérience d'une fête plus verte en s'inspirant des activités de la 4e édition de l'événement Noël vert, lequel se tiendra du 4 décembre 2009 au 3 janvier 2010.

Ne manquez surtout pas la 4ième Édition du Salon des artistes-récupérateurs !!!

Présenté du 4 au 6 décembre, la 4e édition du Salon des artistes-récupérateurs réunira 52 exposants québécois animés par une même démarche artistique et environnementale : créer des objets, accessoires, bijoux et vêtements à partir de matériaux récupérés. Il s'agit d'une occasion unique pour trouver des cadeaux originaux et fabriqués au Québec à partir de matériaux récupérés!

L'entrée à la Biosphère sera gratuite pour l'occasion.
Heures d'ouverture du Salon :
- vendredi 4 décembre : 16 h à 21 h
- samedi 5 décembre : 10 h à 18 h
- dimanche 6 décembre : 10 h à 18 h.

Pour obtenir plus d'informations sur le Noël vert à la Biosphère de Montréal : http://www.biosphere.ec.gc.ca/Accueil-WS3C2E8507-1_Fr.htm


M.

Le point sur les sacs réutilisables !

Plusieurs concepts issus du développement durable ont parfois été mal vulgarisés auprès de la population. C'est le cas notamment, du concept des 3RV ; plusieurs personnes omettent l'étape cruciale de la réduction, préférant remplir à craquer leur bac de recyclage. Normal, puisque l'emphase, il y a quelques années, portait plutôt sur le recyclage, solution à tous les maux. Or, désormais, les citoyens comprennent davantage l'enjeu de la gestion des déchets et comprennent que le recyclage doit impérativement être précédé de la réduction à la source, afin de diminuer la consommation de ressources pour la production de biens.

Le problème se répète, cette fois-ci avec les sacs réutilisables. La plupart des consommateurs ont plusieurs sacs à la maison, voire quelques dizaines. Pourtant, ces sacs, souvent conçus à l'étranger et non recyclables, sont parfois loin d'être écologiques.

Encore une fois, la vigilance est de mise.

Faites donc le point sur les sacs réutilisables, grâce à la chronique d'Ariane Paré-Legal (La vie en vert), à l'émission L'après-midi porte conseil ; http://www.radio-canada.ca/emissions/lapres-midi_porte_conseil/2009-2010/chronique.asp?idChronique=97813



M.

Le Climategate ; encore et toujours !

Voici, pour une troisième fois, des informations supplémentaires concernant la crise du scepticisme climatique ou Climategate, déclenchée par le dévoilement de courriels scientifiques piratés la semaine dernière.

Si l'évènement vous intéresse, vous pouvez visionner un débat radiophonique, sur les ondes de radio-canada, à l'émission matinale de Christiane Charette. Les invités sont ; Karel Mayrand de la fondation David Suzuki et Yves Pelletier « climato-sceptique », doutant de l'impact de l'homme dans les changements climatiques ;

Autre nouvelle pertinente à ce sujet
;

Phil Jones, directeur du CRU (Climate Research unit) de l'université anglaise d'East Anglia, personnage trônant au coeur même de la controverse des courriels piratés, a finalement décidé de renoncer à ses fonctions, le temps d'une enquête indépendante.
«Le plus important est que le CRU continue sa recherche d'importance internationale avec le moins d'interruption et de désagrément possible. Après beaucoup de considération, j'ai décidé que le meilleur moyen d'y parvenir était de me mettre à l'écart du rôle de directeur pendant la durée de l'enquête indépendante», a expliqué Phil Jones, mardi dans un communiqué de l'université.

«Certains courriels contiennent des mots mal choisis et ont été envoyés dans le feu de l'action, lorsque j'étais agacé. Je regrette vraiment certains envois», avait-il ajouté.

À lire également :

Étienne Leblanc
, Climategate ; suspension et enquête, radio-canada.ca, 2 décembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/international/changements_climatiques/?id=126843

M.

Source :
Agence France-Presse, Climategate: démission d'un personnage-clé de la controverse, Cyberpresse.ca, 2 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/02/01-927256-climategate-demission-dun-personnage-cle-de-la-controverse.php

jeudi 3 décembre 2009

Réforme de la Loi sur les mines ; réplique de la coalition Pour que le Québec ait meilleure mine


La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine ! critique vertement la réforme de la Loi sur les mines, présentée mercredi par le ministre des Ressources naturelles, Serge Simard. Selon la coalition, la réforme est incomplète, parcellaire. Plusieurs volets sont manquants ;


  • Les principes de débats publics et de transparence ne sont pas inclus dans la réforme
  • La préséance des droits miniers sur les autres usages du territoire est maintenue (création d'aires protégées, etc.)

«Les droits des citoyens et des collectivités sont relégués en arrière plan, alors que le projet de loi tolère les injustices occasionnés par les ententes « gré à gré », non balisées, entre les entreprises minières et les individus, pratique qui avait pourtant fait l’objet de critiques de la part même des commissaires du BAPE pour le projet de la compagnie Osisko à Malartic», selon Henri Jacob, de l’Action boréale Abitibi-Témiscamingue (ABAT).

Et Sylvain Archambeault, de la Société pour la Nature et les Parcs (SNAP), ajoute que «la mise en place d’aires protégées se butera toujours à la présence de droits miniers sur le territoire, aucune mesure ne vient permettre la résiliation de titres miniers existants afin de permettre la protection de territoires à haute valeur écologique».

  • La restauration complète des sites miniers n'est pas obligatoire (comprenant le démantèlement des bâtiments et le remplissage des fosses)
  • Les études d’impacts sur l’environnement et les audiences publiques (BAPE) ne sont pas toujours imposées à l’industrie

«Il est étonnant de constater que malgré les vives critiques du Vérificateur général sur la gestion environnementale des mines, le projet de loi actuel ne propose toujours pas de soumettre obligatoirement tous les projets miniers à une étude préalable des impacts sur l’environnement, avec possibilité de recours à des audiences publiques encadrées par le BAPE. Cette situation est un non-sens pour l’environnement et ne respecte pas la Loi sur le développement durable du Québec», affirme Ugo Lapointe, du Forum de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM.

  • L'exploitation de l'uranium demeure permise, malgré des résidus pouvant occasionner des risques pour la santé humaine

En somme, la réforme de la Loi sur les mines néglige, de nouveau, plusieurs facettes problématiques de la gestion de l’exploitation minière. Bien que la garantie financière obligatoire pour la restauration des sites miniers soit une avancée majeure, la coalition rappelle que le principe du pollueur-payeur n’est pas réellement appliqué, puisque les Québécois devront éponger les frais de restauration des sites miniers abandonnés, avant l’adoption de la nouvelle Loi sur les mines. À ce sujet, pourtant, Pour que le Québec ait meilleure mine avait proposé la création d’un fonds de restauration, puisant son financement à même des redevances imposées à l’industrie, pour partager la dette environnementale. Or, cette solution a été complètement écartée de la nouvelle Loi sur les mines. Les Québécois seront seuls à payer… Décevant.

«Depuis 1990, le public a déjà payé plus de 40 M $ en frais de restauration de sites miniers abandonnés, et on prévoit des coûts supplémentaires de près de 300 M $ pour les 10 prochaines années afin de restaurer 345 sites abandonnés», rappelle Christian Simard de Nature Québec.

À lire :

Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine, Réforme décevante de la vieille Loi sur les mines : Les québécois condamnés à 300 M $ de dette environnementale, 2 décembre 2009 ; http://www.snapqc.org/files/CO09-12-02_Loisurlesmines.pdf


M.
Source : (Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine, Réforme décevante de la vieille Loi sur les mines : Les québécois condamnés à 300 M $ de dette environnementale, 2 décembre 2009 ; http://www.snapqc.org/files/CO09-12-02_Loisurlesmines.pdf)

La Loi sur les mines ; une refonte attendue… mais encore trop permise selon certains !


Dans la foulée des vives critiques de la part des communautés, des environnementalistes, des acteurs de la politique municipale, et finalement, du vérificateur général du Québec face à la gestion complètement inadéquate du gouvernement dans le dossier des mines, Québec a dévoilé sa refonte de la Loi sur les mines, mercredi.

Le projet de loi 79 sur les mines prévoit désormais que les compagnies minières assureront l’entièreté des frais de restauration des sites miniers. Cette garantie, couvrant l’ensemble du site minier, devra d’ailleurs être défrayée dans les cinq premières années d’exploitation. En comparaison, actuellement, les minières doivent débourser 70 % des coûts de restauration, sur une période allant jusqu’à 15 ans suivant le début des travaux d’exploitation.

«On augmente la portée des garanties, qui ne s'appliqueront pas seulement aux dépôts de résidus miniers, mais aussi aux routes et aux bâtiments», a expliqué le ministre Simard.

Quant aux mines dont les activités ont débuté bien avant le dévoilement de la loi 79, elles seront dans l’obligation de se conformer à la nouvelle loi. Néanmoins, elles auront un an pour revoir leur plan d’affaire, après quoi, les principes de Loi sur les mines seront appliqués.

«On leur donne une année pour revoir leur plan d'affaires. Elles auront ensuite cinq ans pour s'assujettir à la garantie à 100 %, au lieu de 70 % sur 15 ans, comme c'est le cas actuellement.», affirme le ministre.

Des pénalités…plutôt maigres !

Les sociétés minières qui contreviendraient à la nouvelle Loi sur les mines s’exposeront à des pénalités d’environ 10 % du montant total de la garantie financière de restauration du site minier. Et, celles abandonnant du matériel sur le territoire exploité après l’expiration du droit minier se verront sanctionnées par une amende de l’ordre de 50 000 à 100 000 $.

Des plans de restauration et de réaménagements exigés

En vertu de la nouvelle Loi sur les mines, les sociétés désirant exploiter des sites au Québec devront produire un «plan de réaménagement et de restauration», incluant une évaluation projetée des coûts de restauration, qui devra ensuite être entériné, avant le début des travaux, par le ministère des ressources naturelles. Une consultation auprès du ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs (MDDEP) est également prévue par la loi. Ainsi, les chiffres avancés par les compagnies minières devront être révisés et approuvés par le MDDEP, avant l’octroi d’un permis d’exploitation.

«La décision revient au ministère des Ressources naturelles d'accepter ou de ne pas accepter les coûts qui sont présentés, qui sont évalués par la société minière, a-t-elle dit. Et s'il y a une différence aussi significative, (...) vous pouvez être sûr qu'il va y avoir de franches discussions entre les experts du ministère des Ressources naturelles et ceux de la société minière

À terme, le droit minier peut être retiré à tout société qui ne respecterait pas les conditions prévues par la loi. Québec peut également exiger l’entièreté des frais de restauration des sites miniers si la situation de la compagnie minière se dégrade ou est jugée précaire.

Des déceptions à l’horizon…

Pour l’opposition et les groupes écologistes, la refonte proposée par Québec est encore trop timide.

«Le projet de loi contient une avancée réelle au niveau des garanties financières pour la restauration des sites miniers en obligeant les promoteurs à verser, à l'intérieur de cinq ans, le montant nécessaire à la restauration du site. Malheureusement, cette restauration n'inclut pas le remplissage des énormes fosses à ciel ouvert, ni le démantèlement des bâtiments, ni la restauration des 345 sites miniers déjà abandonnés à ce jour.», selon Christian Simard, directeur de Nature-Québec.

Du côté de l’opposition politique, plusieurs députés ont souligné le laxisme de certains aspects de la nouvelle loi. Selon Amir Khadir de Québec solidaire, des débats publics devraient être obligatoires dans le cas de mines à ciel ouvert et l’exploitation de l’uranium devrait être interdite en raison de son impact présumé sur la santé.

Un autre projet de loi, portant sur les redevances, doit être déposé au printemps prochain.

Pour en apprendre davantage, consultez les articles ci-dessous. Toutefois, certaines contradictions semblent apparaître à la lecture des divers articles... à suivre... ;

Alexandre Shields, Québec dévoile sa refonte de la Loi sur les mines, Le Devoir, 3 décembre 2009.

Mathieu Boivin, Industrie minière et environnement : payez d’abord, forez ensuite, 2 décembre 2009 ;
http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiqueprovinciale/14629-industrie-miniere-et-environnement

Alexandre Robillard, Québec veut resserrer les règles, La Presse canadienne, 2 décembre 2009 ; http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/energie-et-ressources/200912/02/01-927216-mines-abandonnees-quebec-veut-resserrer-les-regles.php

Radio-canada, Québec veut des mesures plus sévères, 2 décembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/12/02/003-Loi_mines_Quebec_modifications.shtml



M.