samedi 7 novembre 2009

La Rivière Rupert ; détournée à jamais dans le plus grand silence

Louis-Gilles Francoeur nous apprenait une bien triste et révoltante nouvelle ce matin ; Hydro-Québec doit entamer la dérivation partielle de la Rupert à la Baie-James, dès 11h. Apparemment, la société d’état s’est bien gardée de sonner tambours et trompettes pour souligner l’évènement, qui devait pourtant être historique ! Elle devait craindre les représailles de la part de groupes écologistes et des mouvements autochtones régionaux, qui menaçaient de retarder l’inauguration de ce projet. En effet, la dérivation de la Rupert a reçu une très forte opposition de la part de ces intervenants.

Aux termes des travaux, la rivière Rupert ne sera plus qu’une succession de seuils et de lacs, ayant perdu sa beauté sauvage, ses rapides indomptables, ses remouds, ses eaux écumeuses, torrentielles, vivifiantes … et son intégrité écologique !

Navrant. Révoltant. En plus d’être complètement inutile en cette période de surplus énergétiques coûteux et d’incertitude quant à l’exportation d’énergie vers les états américains….

M…en deuil d’une autre bataille perdue pour l’environnement, au profit de l'économie...

Pour en connaître plus sur la situation :

Louis-Gilles Francoeur, Hydro-Québec dérive la Rupert aujourd'hui, Le devoir, 7 et 8 novembre 2009 ; http://www.ledevoir.com/2009/11/07/276092.html)

vendredi 6 novembre 2009

La conférence sur les changements climatiques à Barcelone se solde par un cul-de-sac diplomatique !


Hélas, les négociations diplomatiques ont finalement achoppé à Barcelone ; les 175 pays impliqués ne sont pas parvenus à conclure une entente commune sur les cibles de réduction des GES à adopter pour contrer efficacement les dérèglements climatiques.

Le principal point de litige réside dans le refus des pays industrialisés à opter des cibles ambitieuses de réduction des GES. Ainsi, les pays en développement refusent de porter seuls le blâme des changements climatiques et la responsabilité d’agir, alors qu’ils subissent quotidiennement les assauts du climat et que leur économie est fragilisée et vulnérable. Ils exhortent donc les pays riches à s’impliquer davantage dans des processus contraignants de réduction des GES, proportionnellement à leur part de responsabilités. Toutefois, les pays industrialisés tardent à réagir. Devant cet impasse, il apparaît patent qu’un accord international en décembre à Copenhague est pratiquement utopiste.

Aussi, les États-unis ont soulevé un tollé, une mer de critiques et de frustrations, en raison de leur incapacité à présenter une proposition formelle témoignant de leurs objectifs de réduction des GES. Un plan vague donc, sans substance.

Une seconde année de négociations pourrait bien être nécessaire afin de conclure une entente, selon certains délégués présents à Barcelone… Une année de moins pour la planète, les paysans et les habitants des pays pauvres et la biodiversité !

Tiens donc… Un cul-de-sac diplomatique… Surprenant ! (Ironie).

M.

(Source ; Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters, Il faudra attendre Copenhague, Radio-Canada.ca, 6 novembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/international/changements_climatiques/)

Les mégaprojets routiers québécois… en déroute, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Direction de la santé publique

Dans un mémoire partagé, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et la Direction de la santé publique (DSP) de Montréal clament un arrêt définitif de tout mégaprojet routier encourageant les émissions de GES en milieu urbain. Pour être cohérent avec son plan de réduction des GES, Québec devrait opter davantage pour des projets qui n’augmenteront pas le trafic routier, comme c’est présentement le cas avec trois mégaprojets controversés ; le prolongement de l'A-25 entre Montréal et Laval, la modernisation de la rue Notre-Dame (est de Montréal), et la reconstruction de l'échangeur Turcot (Quartier du sud-ouest de Montréal).

Or, dans la région métropolitaine, le transport contribue à près de 15 % des émission totales de GES au Québec, selon les responsables de la Santé. Il est donc impératif de repenser les modes de transport routiers à Montréal, principalement sur les grandes artères névralgiques. Augmenter la capacité routière en zones urbaines densément peuplées apparaît rapidement comme un non-sens dans un cadre mondial de lutte aux changements climatiques. C'est du moins la conclusion du mémoire, présenté par le directeur national de Santé publique, le Dr Alain Poirier, dans le cadre d'une consultation de la Commission des transports et de l'environnement, ayant pour but de déterminer les cibles éventuelles de réduction des GES à imbriquer dans le plan québécois de lutte contre les changements climatiques. En ce sens, il serait préférable de viser des cibles ambitieuses au niveau des transports, notamment 20% de réduction des GES, d'ici 2020, aux dires des autorités de la Santé.

Mentionnons également que le transport routier a crû d’environ 36% dans la région montréalaise (en terme de nombre de voitures) soit une moyenne de 2 % par année, entre 1990 et 2006. Entre temps, le secteur des transports québécois a vu ses émissions de GES bondir de 22 %, dépassant le secteur industriel, tandis que ce dernier a réduit ses rejets de 7 %.

Ce mémoire tombe à point nommé pour Mobilisation Turcot, qui plaide justement en faveur d’une modification profonde de l’actuel projet de réfection de l’échangeur Turcot, présenté par le Ministère des Transports du Québec. Selon la coalition, l’actuel projet met en péril l’intégrité du quartier du sud-ouest, en plus de menacer la santé des citoyens et leur qualité de vie.

Mobilisons-nous !

Manifestation Turcot ; vie ou mort de nos quartiers
Action symbolique dimanche le 8 novembre 2009
Rendez-vous à 1h30 p.m
au Métro Lionel-Groulx

M.
(Source : Bruno Brisson, Halte aux projets routiers, La Presse, 6 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/actualites/200911/06/01-919109-halte-aux-projets-routiers.php)

La gestion minière au Québec ; un fiasco environnemental et social partagé entre un gouvernement laxiste et des compagnies délinquantes !!!


Le reportage d'Enquête, sur les impacts environnementaux et sociaux catastrophiques de la mauvaise gestion de la mine Sigma à Val-d'Or par Century Mining, doit être vu et revu par tous les citoyens québécois, simplement pour prendre conscience de ces problèmes collectifs que sont la restauration tardive, voire même inexistante, des sites miniers et l'encadrement gouvernemental défaillant des sociétés minières.

Navrant, frustrant, désastreux, révoltant :

Journaliste : Julie Vaillancourt, réalisateur : Pier Gagné, monteur : Christian Ganea, caméramans : Jean-Pierre Gandin, Laurent Racine et Alfonse Mondello, preneurs de son : Luc Delorme, Richard Guérard et Yves Binette.

La pression sur le ministre délégué aux Ressources naturelles du Québec, Serge Simard, est telle que ce dernier a finalement révoqué le permis de la compagnie minière Century Mining. Jeudi, il a fait l'annonce de cette décision, suite à un concert de protestations de la part de l'opposition officielle en réponse au visionnement du reportage de Radio-Canada, diffusé merdredi soir. On peut également supposer que le reportage étoffé et révélateur d'Enquête a su conforter le ministre dans sa décision...

Faudra-t-il donc toujours des scandales pour protéger la population et assurer la pérennité de notre patrimoine naturel contre l'exploitation sans borne des industries ?

M.

jeudi 5 novembre 2009

Échangeur Turcot ; une mobilisation citoyenne pour encourager le gouvernement à refaire ses devoirs !

Jeudi matin, les automobilistes empruntant l’échangeur Turcot ont pu apercevoir plusieurs militants, écologistes, universitaires et membres de comités communautaires du sud-ouest, exhiber une banderole de 30 mètres carrés afin d’interpeller le gouvernement Charest sur les changements climatiques et la reconstruction de l’échangeur Turcot !

Le gouvernement propose de reconstruire l’échangeur sans aucune modification, pour la modique somme de 1,5 milliards. Or, plusieurs intervenants, issus du milieu universitaire, communautaire ou écologiste, intiment le gouvernement de refaire ses devoirs, de réellement conjuguer lutte aux émissions de GES et projets routiers alternatifs (transport en commun, reverdissement de grandes artères, etc.). Selon André Porlier, directeur du Conseil régional de l'environnement de Montréal, des projets routiers, comme Turcot ou celui de la transformation de la rue Notre-Dame, encouragent les émissions des gaz à effet de serre. Dans un contexte de lutte aux dérèglements climatiques, et de dégradation de la qualité de l’air en zones métropolitaines, la décision de Québec manque cruellement de vision.


Plusieurs experts précisent que le projet de réfection de l’échangeur Turcot doit avoir lieu, puisque certains tronçons s’affaissent dangereusement, mais il doit être revu en profondeur. À ce sujet, le BAPE, depuis le printemps dernier, a reçu plus d’une centaine de mémoires d’acteurs différents ; citoyens, groupes locaux, organismes de santé, associations professionnelles, et municipalités (Montréal, Westmount, Montréal-Ouest) ou arrondissements (Sud-Ouest, Lachine, etc.) impliquées par la reconstruction de l’échangeur. La majorité des avis sont négatifs face au projet actuel du Ministère des transports du Québec. Le rapport du BAPE devrait être rendu d’ici une semaine.

Pour Mobilisation Turcot, regroupement de tables de quartier, de groupes communautaires, d'institutions, d'élus et de citoyens, principalement de l'arrondissement du Sud-Ouest de Montréal, ce mégaprojet risque de chambouler douloureusement le quartier, la santé des habitants et la qualité de l’environnement. Devant l’urgence de reconstruire, pourquoi ne pas faire mieux, et autrement ? Cet organisme exige donc, de la part du gouvernement du Québec, un projet Turcot durable et innovateur qui encourage le transport en commun et la réduction de la pollution automobile.

Joignez votre voix à Mobilisation Turcot, aux citoyens dont la qualité de vie est en jeux et aux locateurs faisant face à l’expropriation !

Manifestation Turcot ; vie ou mort de nos quartiers
Action symbolique dimanche le 8 novembre 2009
Rendez-vous à 1h30 p.m
au Métro Lionel-Groulx

Solidarité !

M.

Pour plus d’informations sur le projet de reconstruction de l’échangeur Turcot :
(Source ; Bruno Bisson, Coup d'éclat pour le climat à l'échangeur Turcot, La Presse, 4 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/04/01-918374-coup-declat-pour-le-climat-a-lechangeur-turcot.php)

Enquête (Radio-Canada) lève le voile sur les pratiques douteuses des compagnies minières

L'émission Enquête, diffusée ce soir sur les ondes de Radio-canada, propose de lever le voile sur la gestion plus que douteuse des sociétés minières ; absence de reddition de comptes, garanties financières carrément pas payées, système fiscal trop généreux. Une équipe d'Enquête brosse le portrait d'une de ces sociétés contrevenantes ; Century Mining.
La Loi sur les mines manque définitivement de mordant et d'encadrement face aux pratiques éhontées des industries minières. Ce faisant, les contribuables québécois se retrouvent à payer des factures salées pour la restauration des sites miniers, pollués par ces entreprises privées omnipotentes et lucratives que sont les compagnies minières. En plus d'omettre d'acquitter leur tribut aux communautés touchées par l'exploitation de leurs ressources minérales, celles-ci peuvent se permettre de laisser l'environnement en friche, stigmatisé par une pollution aux rejets acides et aux métaux lourds, le tout en accord avec le laxisme du Ministère des Ressources Naturelles et de la Faune (MRNF). Statistique intéressante ; il y aurait près de 345 sites miniers à restaurer, présentement, au Québec. Une facture publique, bien sûr !

D'ailleurs, dans le document Préparer l'avenir du secteur minéral québécois, le gouvernement Charest assurait, en juin dernier, une restauration en règle des sites miniers exploités, de la part des compagnies minières. Néanmoins, aucune loi contraignante ne forcera ces entreprises à décontaminer les sites déjà pollués. En fait, le gouvernement offrira plutôt des fonds publics en guise de financement pour la décontamination des sites abandonnés. Dans son dernier budget, il prévoyait affecter à cette opération 264 millions de dollars en 10 ans.

Non, mais, est-ce que j'ai bien compris ? C'est vous et moi qui allons payer pour des compagnies dont les profits dépassent presque le PIB du Québec ? Qui sabotent la biodiversité, les écosystèmes naturels et les ressources en eau des régions où les minerais seront extraits sans partage des profits ???

Je cauchemarde ! Réveillez-moi !

M.

Visionnez l'émission Enquête :
"Mauvaise mine"

Enquête Jeudi 5 nov. 20h00
Radio-Canada

(Source : Julie Vaillancourt, Pollution privée, décontamination publique, Radio-canada.ca, 4 novembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2009/11/04/001-mines-enquete.shtml)

Pour en savoir plus sur la gestion inadéquate des mines et l'attitude conquérante des compagnies minières :
  • Entrevue de Richard Desjardins (après l'Erreur boréale, l'Erreur minérale) aux Francs Tireurs, diffusée le mercredi 4 novembre 2009 ;
    http://video.telequebec.tv/video/2133

  • Le dévoilement du rapport d'Écojustice sur la réforme de la Loi sur les mines sera ce matin. Le rapport sera disponible sur leur site web cet après-midi ;
    http://www.ecojustice.ca/

mercredi 4 novembre 2009

La Vie en Vert ; une avalanche de chroniques intéressantes !

La vie en vert (Télé-Québec) nous proposait, cette semaine, plusieurs chroniques fort intéressantes, traitant notamment des choix durables à poser face au suremballage des produits alimentaires, d'une initiative citoyenne de construction d'un Centre d'interprétation des énergies renouvelables dans une cours d'école primaire, et finalement, des activités d'un organisme communautaire de reverdissement des terrains vagues (Sentier Urbain). À visionner absolument !


Pour plus d'informations sur les organismes ou initiatives cités :

M.

Conférence de Barcelone : Les Africains retournent à la table de négociations

Après avoir opposé un boycott à une série de rencontres de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques à Barcelone, l’Afrique revient finalement à la table de négociations.

Les africains, en quittant les négociations hier, désiraient faire pression sur les pays industrialisés pour que ces derniers consentent finalement à adopter des normes rigoureuses et réellement contraignantes quant aux objectifs de réduction des émissions de GES jusqu’en 2020. Selon les pays africains, leur part de responsabilité dans les dérèglements climatiques mondiaux est minime, alors qu’ils en subissent couramment les conséquences dévastatrices ; sécheresse, désertification galopante, famine, etc. Selon eux, ce sont les pays industrialisés qui ont conduit la planète au bord du gouffre et qui imposent au continent africain les déboires des changements climatiques. Il est donc grandement temps que les pays riches prennent leurs responsabilités et paient la facture !

Apparemment, de retour à la table de négociations hier soir, les dirigeants africains, de concert avec les représentants des autres pays, sont parvenus à une solution. C’est du moins ce qu’affirme dit John Ashe, leader du groupe chargé de présider les débats. Toutefois, aucun détail n’a été apporté quant à la nature de l’entente.

Cet incident met en lumière l’ampleur des négociations et la difficulté qu’auront les représentants politiques à conclure un accord unanime. Les pays s’affrontent ; les uns subissent les frasques des autres et personne ne reconnaît ses tords. Toutefois, l’évidence saute aux yeux ; les habitants des pays pauvres ne pourront pas s’exprimer devant la communauté internationale. Une poignée de dirigeants décidera donc, à leur place, quel sera leur tribut à payer pour effacer les dettes des pays riches envers la planète. Parce que quoiqu’il arrive, seul les pays financièrement aisé pourront se prémunir des impacts négatifs des changements climatiques par le développement de technologies nouvelles. Mais, pas les paysans du sud, ni les agriculteurs africains, ni les pêcheurs asiatiques…

M.

(Source : Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press, Fin du boycott africain, Radio-canada, 3 novembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2009/11/03/001-Barcelone-climat-mardi.shtml)

Le Canada ; un piètre protecteur de l’environnement


Le gouvernement conservateur, on le sait, fait très peu de choses pour conserver les écosystèmes du Canada intacts ou assurer la restauration des milieux naturels touchés par le développement industriel.

Or, désormais, il est possible d’affirmer que non seulement le gouvernement fédéral ne démontre aucune volonté concrète de protéger l’environnement, mais qu’en plus, il ne dispose d’aucune mesure législative pour encadrer le développement et l’exploitation industrielle. Sans équivoque, le commissaire à l'environnement, Scott Vaughan, affirme que la gestion des programmes environnementaux du gouvernement fédéral est complètement défaillante, inexorablement inapte à assurer la pérennité des grands écosystèmes canadiens contre les multiples agressions anthropiques ou naturelles (changements climatiques, pollution chimique et biologique, insectes ravageurs, etc.).

Les études d’impacts environnementaux présentent des lacunes dans la moitié des cas. En effet, après avoir révisé des dossiers d’examens préalables, le commissaire conclut qu’il est impossible d’avoir la certitude que les conséquences environnementales d’un projet de développement ont été correctement cernées et que des mesures d’atténuation ont été apportées. Et après coup, il n’existe aucun moyen de vérifier l’exactitude des études d’impact. Autrement dit, ces évaluations environnementales ne protègent pas réellement l’environnement, du moins, il est difficile de prouver le contraire !

Et, il n’y a pas que M. Vaughan qui déplore une telle situation. Sheila Fraser, vérificatrice générale, affirme que les habitants des réserves autochtones sont «beaucoup moins bien protégés contre les menaces environnementales que les autres Canadiens». Malheureusement pour eux, il n’existe pas de lois fédérales pour protéger l’environnement dans les réserves… ni ailleurs, finalement !

Sans commentaire…

M.
(Source : Malorie Beauchemin, Ottawa épinglé pour sa gestion des programmes verts, La Presse, 3 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/03/01-918010-ottawa-epingle-pour-sa-gestion-des-programmes-verts.php)

mardi 3 novembre 2009

La biodiversité s’essouffle, selon l’Union mondiale pour la conservation de la Nature (UICN)

Les réservoirs d’eau douce, aux confins de la planète, sont soumis à de multiples agressions anthropiques ; pollution biologique, drainage et irrigation excessifs, assèchement et remblaiement, déversements toxiques, etc. Cette situation engendre une problématique inquiétante au niveau de la biodiversité aquatique ; selon la dernière Liste Rouge de l'Union mondiale pour la nature (UICN) publiée lundi, près de la moitié des espèces de poissons d'eau douce sont menacées d'extinction. Cette hécatombe est le résultat direct de la dégradation galopante des écosystèmes aquatiques.

Néanmoins, les efforts de certains organismes pour rétablir ou restaurer les lacs, rivières et autres cours d’eau empoisonnés ou détruits encouragent parfois la réhabilitation de la biodiversité. Ainsi, certains aménagements, visant la conservation des ressources et des écosystèmes, permettent de rehausser les populations d’espèces poissonneuses autrefois menacées.


Malheureusement, selon l’UICN, les espèces et les populations de poissons ne sont pas les seules à être en déclin. Les amphibiens présenteraient la situation la plus préoccupante ; parmi les 6285 espèces d'amphibiens que compte la planète, 1895 sont en danger d'extinction. Les végétaux seraient également en péril, puisque près de 8500 espèces de plantes sont menacées d'extinction (70%), parmi lesquelles 114 sont déjà «éteintes» ou «éteintes à l'état sauvage» sur un total de 12151 plantes suivies. Finalement, du côté des mammifères, 79 espèces sont «éteintes» ou «éteintes à l'état sauvage», 188 sont «en danger critique d'extinction», 449 sont «en danger» et 505 «vulnérables» sur 5490 espèces de mammifères.

Une biodiversité en santé est cruciale pour la survie même de l’humanité. Les écosystèmes sont tributaires de chaque maillon, de chaque organisme, peu importe la taille ou l’attribut, constituant un tout indivisible. Tous ces organismes soutiennent la vie et les services écologiques rendus à la terre et aux êtres humains ; purification de l’air, de l’eau et des sols, nourriture, pollinisation, production de biomasse, etc. Sans eux, nous ne sommes rien. Et pourtant, chaque jour, nous omettons leur importance en détruisant les milieux naturels, en gaspillant les ressources et en gravant notre empreinte écologique dans la chair même de notre planète.
Ce déclin biologique pourrait bien être notre prochaine croisade, en plus des changements climatiques...
M.
(Source : Agence France-Presse, La moitié des poissons d'eau douce en voie d'extinction, Cyberpresse, 3 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/03/01-917914-la-moitie-des-poissons-deau-douce-en-voie-dextinction.php)

Climat : Barcelone doit tracer la voie en prévision de Copenhague


Depuis lundi, les représentants de 175 pays sont réunis à Barcelone en vue d’échanger sur les changements climatiques. Les négociations, qui se poursuivront jusqu’à vendredi, devraient permettre de tracer la voie à un éventuel accord à Copenhague.

Déjà, les pourparlers sont tendus devant les engagements vagues des États-unis. Seul pays industrialisé a avoir rejeté Kyoto, les États-Unis ont dû faire face à plusieurs critiques de la part de pays lui reprochant un manque criant d’implication dans la lutte aux changements climatiques. C’est que la participation de ce pays est cruciale en vue d’un accord international. « Il nous faut un objectif clair de la part des États-Unis à Copenhague. C'est une pièce essentielle du puzzle », a déclaré Yvo de Boer, directeur de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique. Mais bien que la position américaine évolue et se précise peu à peu, un obstacle demeure ; elle doit être approuvée par le Congrès américain, dont certains membres doutent encore de la véridicité des changements climatiques…

Des confrontations sont également à prévoir entre pays industrialisés et pays en voie de développement. La fracture s’opère quant à la réduction des émissions de GES. À preuve ; ce matin, des pays africains ont décidé de boycotter une série de rencontres. Ils reprochent aux pays riches de refuser d'adopter des cibles de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES) plus ambitieuses. En clair, les pays en développement souhaiteraient que les pays les plus industrialisés réduisent leurs émissions de GES de 40 % d'ici à 2020 par rapport à 1990, tandis que les pays industrialisés proposent une réduction des GES de l’ordre de 11 % à 15 %, en moyenne.

Et, pour la première fois, la Russie a fait part de ses intentions de soutenir un document politiquement contraignant, si et seulement si tous les pays sont signataires et que le potentiel forestier russe soit pris en compte comme puits d'absorption du CO2.

Un accord s.v.p ! Non, mais une poignée de dirigeants décideront sous peu du sort de la planète et ils se renvoient la balle comme des enfants dans une garderie. Ce n’est pas un jeu ! Des milliers de personnes subissent déjà les conséquences des changements climatiques. Assez !
M.
(Source : Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press, Les Africains mécontents, Radio-canada, 3 novembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2009/11/03/001-Barcelone-climat-mardi.shtml)

L'Everest et les changements climatiques

Les changements climatiques risquent d'être catastrophiques dans l'Himalaya, impliquant des modifications radicales des moeurs de vie des 1,3 milliard de personnes qui dépendent des ressources en eau des glaciers de cette région. En effet, l'Himalaya, avec ses étendues de glace couvrant 2.400 km à travers le Pakistan, l'Inde, la Chine, le Népal et le Bhoutan, présente une des plus précieuses ressources hydriques pour les habitants de ces pays. Ainsi, les glaciers himalayens alimentent sept des plus grands fleuves d'Asie, dont le Gange, le Brahmapoutre, l'Indus, le Mekong et le Yangtze. Cependant, en raison de la fonte effrénée des glaces, les régions en aval sont susceptibles d'être victimes d'épisodes graves de sécheresses et d'inondations importantes au cours des prochaines années.

De plus, les glaciers de l'Himalaya représentent une contribution majeure à la hausse possible du niveau des mers et océans. En effet, comme l'Himalaya est considéré comme le troisième pôle en raison de son immense réservoir de glace, son apport en eau de fonte pourrait engendrer une élévation du niveau des eaux avoisinantes. Rappelons que cette hausse du niveau des mers ne peut être attribuable qu'aux glaciers terrestres, car selon le principe d'Archimède, le volume de glace immergée correspond au volume d'eau produit par la fonte de cette glace.

Toutes ces raisons ont donc conduit le gouvernement népalais à tenir une réunion extraordinaire dans un camp de base sur l'Everest à une altitude de 5.360 m, question d'attirer l'attention de la communauté internationale sur le sort de l'Himalaya. «Il faut sauver l'Himalaya des effets du changement climatique et ce avant la Conférence de Copenhague», a ajouté le ministre népalais de la Forêt, Deepak Bohora.
Un autre argument en faveur d'un règlement serré et restrictif à Copenhague !
M.
(Source : Agence France-Presse, Le gouvernement népalais au chevet de l'Everest, La Presse, 2 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/02/01-917574-le-gouvernement-nepalais-au-chevet-de-leverest.php)

lundi 2 novembre 2009

Équiterre propose 5 solutions pour libérer le Québec de sa dépendance à l'or noir


À la mi-octobre, Équiterre lançait son plaidoyer pour un Québec sans pétrole d'ici 2030. L'objectif est ambitieux, mais réalisable, voire même souhaitable, d'abord pour l'environnement et le climat, ensuite pour l'économie.

Le document présenté, titré Pour un Québec libéré du pétrole en 2030, met en lumière 5 grandes mesures à adopter pour endiguer massivement l'usage de l'or noir dans les secteurs des transports, de l'agriculture et de la consommation de biens et services. Pour Équiterre, le choix est simple ; la fin du pétrole à bon marché a sonné selon plusieurs économistes, alors adaptons-nous ! Dans ce contexte, il est donc primordial d'assurer la sécurité énergétique de la province québécoise et de contrer les impacts négatifs sur l'économie d'une hausse incontournable des prix du pétrole et de l'emballement du climat. Et un fait demeure ; les Québécois éviteraient des pertes économiques considérables en usant moins de cette ressource énergétique non renouvelable, dont l'approvisionnement est lié à l'Afrique et à la mer du Nord.

Ainsi, Équiterre propose de :

  • Investir massivement dans les transports en commun, en détournant une partie des sommes dédiées aux nouvelles infrastructures automobiles (Échangeur Turcot, Autoroute 25, ponts...) ;

  • Réfréner l'étalement urbain en révisant les schémas de développement, de manière à assurer que chaque citoyen ait accès à des biens et des services essentiels de qualité dans un rayon de 500 mètres. Le financement proviendrait des revenus sur les diverses taxes (carbone, stationnement...) et des redevances sur l'essence ;

  • Interdire tout système de chauffage au mazout dans les nouvelles constructions, tout en favorisant le remplacement de ceux déjà existants par des systèmes durables ;

  • Encourager et soutenir l'économie locale, en plus des circuits courts de consommation ;

  • Stimuler le virage vert chez les producteurs agricoles, en appliquant diverses mesures de substitution énergétiques ;

En somme, le document d'Équiterre, étoffé et crédible, propose des mesures viables et essentielles pour adapter le Québec aux changements climatiques. D'ailleurs, la plupart de ces mesures existent déjà dans le monde, principalement en Europe, où l'adaptation des règles d'urbanisme aux besoins des citoyens est chose faite depuis longtemps.

Bref, ce que propose Équiterre revient donc simplement à rendre au Québec une position responsable sur la scène internationale, tout en lui permettant de rejoindre les pays avant-gardistes qui agissent déjà pour le climat et la sécurité énergétique de leur population.

Merci à Équiterre !

M.

Pour lire le document Pour un Québec libéré du pétrole en 2030 ; http://www.equiterre.org/docs/Document_petroleoct13.pdf


(Source : Alexandre Shields, Équiterre - Cinq idées pour réduire la dépendance au pétrole, Le Devoir, 15 octobre 2009 ; http://www.ledevoir.com/2009/10/15/271700.html)

dimanche 1 novembre 2009

Les journées québécoises de la solidarité internationale de l'UQAM ; sous le signe des changements climatiques !

Du 3 au 15 novembre auront lieu les Journées québécoises de la solidarité internationale, à l'UQAM. Organisé depuis 1996 par l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) et avec l’appui du ministère des Relations internationales du Québec, cet événement propose aux citoyens et citoyennes un lieu d'échange, d'informations et de découvertes autour de thématiques sociales, en solidarité avec les communautés culturelles impliquées ou déjà touchées par ces thématiques. Cette année, l'événement portera sur les changements climatiques et l'urgence de se mobiliser pour lutter contre les injustices sociales qui découleront de ces bouleversements planétaires. Des activités auront lieu dans plusieurs villes du Québec.

Pour connaître l'horaire des activités, visitez ; http://www.aqoci.qc.ca/spip/spip.php?page=jqsi2009-sommaire.

Et avis aux intéressés, la plupart des conférences et activités sont GRATUITES et ouvertes à tous. Alors, venez vous informer en grand nombre !

M.
À retenir :
  • Mardi 3 novembre 19 h ; Conférence d'ouverture sous le thème Une justice climatique pour protéger l’humanité !, donnée par Sheila Watt-Cloutier, Militante inuite, activiste sur les changements climatiques dans l’Arctique et candidate au prix Nobel de la paix 2007 ainsi que Hugo Séguin, coordonnateur aux choix collectifs à Équiterre.

  • : Salle Marie-Gérin-Lajoie, Pavillon Judith-Jasmin UQÀM, 405, rue Ste-Catherine Est (Métro Berri-UQÀM)