vendredi 4 décembre 2009

Noël vert à la Biosphère !

À l'occasion de la période des Fêtes, la Biosphère vous invite à vivre l'expérience d'une fête plus verte en s'inspirant des activités de la 4e édition de l'événement Noël vert, lequel se tiendra du 4 décembre 2009 au 3 janvier 2010.

Ne manquez surtout pas la 4ième Édition du Salon des artistes-récupérateurs !!!

Présenté du 4 au 6 décembre, la 4e édition du Salon des artistes-récupérateurs réunira 52 exposants québécois animés par une même démarche artistique et environnementale : créer des objets, accessoires, bijoux et vêtements à partir de matériaux récupérés. Il s'agit d'une occasion unique pour trouver des cadeaux originaux et fabriqués au Québec à partir de matériaux récupérés!

L'entrée à la Biosphère sera gratuite pour l'occasion.
Heures d'ouverture du Salon :
- vendredi 4 décembre : 16 h à 21 h
- samedi 5 décembre : 10 h à 18 h
- dimanche 6 décembre : 10 h à 18 h.

Pour obtenir plus d'informations sur le Noël vert à la Biosphère de Montréal : http://www.biosphere.ec.gc.ca/Accueil-WS3C2E8507-1_Fr.htm


M.

Le point sur les sacs réutilisables !

Plusieurs concepts issus du développement durable ont parfois été mal vulgarisés auprès de la population. C'est le cas notamment, du concept des 3RV ; plusieurs personnes omettent l'étape cruciale de la réduction, préférant remplir à craquer leur bac de recyclage. Normal, puisque l'emphase, il y a quelques années, portait plutôt sur le recyclage, solution à tous les maux. Or, désormais, les citoyens comprennent davantage l'enjeu de la gestion des déchets et comprennent que le recyclage doit impérativement être précédé de la réduction à la source, afin de diminuer la consommation de ressources pour la production de biens.

Le problème se répète, cette fois-ci avec les sacs réutilisables. La plupart des consommateurs ont plusieurs sacs à la maison, voire quelques dizaines. Pourtant, ces sacs, souvent conçus à l'étranger et non recyclables, sont parfois loin d'être écologiques.

Encore une fois, la vigilance est de mise.

Faites donc le point sur les sacs réutilisables, grâce à la chronique d'Ariane Paré-Legal (La vie en vert), à l'émission L'après-midi porte conseil ; http://www.radio-canada.ca/emissions/lapres-midi_porte_conseil/2009-2010/chronique.asp?idChronique=97813



M.

Le Climategate ; encore et toujours !

Voici, pour une troisième fois, des informations supplémentaires concernant la crise du scepticisme climatique ou Climategate, déclenchée par le dévoilement de courriels scientifiques piratés la semaine dernière.

Si l'évènement vous intéresse, vous pouvez visionner un débat radiophonique, sur les ondes de radio-canada, à l'émission matinale de Christiane Charette. Les invités sont ; Karel Mayrand de la fondation David Suzuki et Yves Pelletier « climato-sceptique », doutant de l'impact de l'homme dans les changements climatiques ;

Autre nouvelle pertinente à ce sujet
;

Phil Jones, directeur du CRU (Climate Research unit) de l'université anglaise d'East Anglia, personnage trônant au coeur même de la controverse des courriels piratés, a finalement décidé de renoncer à ses fonctions, le temps d'une enquête indépendante.
«Le plus important est que le CRU continue sa recherche d'importance internationale avec le moins d'interruption et de désagrément possible. Après beaucoup de considération, j'ai décidé que le meilleur moyen d'y parvenir était de me mettre à l'écart du rôle de directeur pendant la durée de l'enquête indépendante», a expliqué Phil Jones, mardi dans un communiqué de l'université.

«Certains courriels contiennent des mots mal choisis et ont été envoyés dans le feu de l'action, lorsque j'étais agacé. Je regrette vraiment certains envois», avait-il ajouté.

À lire également :

Étienne Leblanc
, Climategate ; suspension et enquête, radio-canada.ca, 2 décembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/international/changements_climatiques/?id=126843

M.

Source :
Agence France-Presse, Climategate: démission d'un personnage-clé de la controverse, Cyberpresse.ca, 2 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/02/01-927256-climategate-demission-dun-personnage-cle-de-la-controverse.php

jeudi 3 décembre 2009

Réforme de la Loi sur les mines ; réplique de la coalition Pour que le Québec ait meilleure mine


La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine ! critique vertement la réforme de la Loi sur les mines, présentée mercredi par le ministre des Ressources naturelles, Serge Simard. Selon la coalition, la réforme est incomplète, parcellaire. Plusieurs volets sont manquants ;


  • Les principes de débats publics et de transparence ne sont pas inclus dans la réforme
  • La préséance des droits miniers sur les autres usages du territoire est maintenue (création d'aires protégées, etc.)

«Les droits des citoyens et des collectivités sont relégués en arrière plan, alors que le projet de loi tolère les injustices occasionnés par les ententes « gré à gré », non balisées, entre les entreprises minières et les individus, pratique qui avait pourtant fait l’objet de critiques de la part même des commissaires du BAPE pour le projet de la compagnie Osisko à Malartic», selon Henri Jacob, de l’Action boréale Abitibi-Témiscamingue (ABAT).

Et Sylvain Archambeault, de la Société pour la Nature et les Parcs (SNAP), ajoute que «la mise en place d’aires protégées se butera toujours à la présence de droits miniers sur le territoire, aucune mesure ne vient permettre la résiliation de titres miniers existants afin de permettre la protection de territoires à haute valeur écologique».

  • La restauration complète des sites miniers n'est pas obligatoire (comprenant le démantèlement des bâtiments et le remplissage des fosses)
  • Les études d’impacts sur l’environnement et les audiences publiques (BAPE) ne sont pas toujours imposées à l’industrie

«Il est étonnant de constater que malgré les vives critiques du Vérificateur général sur la gestion environnementale des mines, le projet de loi actuel ne propose toujours pas de soumettre obligatoirement tous les projets miniers à une étude préalable des impacts sur l’environnement, avec possibilité de recours à des audiences publiques encadrées par le BAPE. Cette situation est un non-sens pour l’environnement et ne respecte pas la Loi sur le développement durable du Québec», affirme Ugo Lapointe, du Forum de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM.

  • L'exploitation de l'uranium demeure permise, malgré des résidus pouvant occasionner des risques pour la santé humaine

En somme, la réforme de la Loi sur les mines néglige, de nouveau, plusieurs facettes problématiques de la gestion de l’exploitation minière. Bien que la garantie financière obligatoire pour la restauration des sites miniers soit une avancée majeure, la coalition rappelle que le principe du pollueur-payeur n’est pas réellement appliqué, puisque les Québécois devront éponger les frais de restauration des sites miniers abandonnés, avant l’adoption de la nouvelle Loi sur les mines. À ce sujet, pourtant, Pour que le Québec ait meilleure mine avait proposé la création d’un fonds de restauration, puisant son financement à même des redevances imposées à l’industrie, pour partager la dette environnementale. Or, cette solution a été complètement écartée de la nouvelle Loi sur les mines. Les Québécois seront seuls à payer… Décevant.

«Depuis 1990, le public a déjà payé plus de 40 M $ en frais de restauration de sites miniers abandonnés, et on prévoit des coûts supplémentaires de près de 300 M $ pour les 10 prochaines années afin de restaurer 345 sites abandonnés», rappelle Christian Simard de Nature Québec.

À lire :

Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine, Réforme décevante de la vieille Loi sur les mines : Les québécois condamnés à 300 M $ de dette environnementale, 2 décembre 2009 ; http://www.snapqc.org/files/CO09-12-02_Loisurlesmines.pdf


M.
Source : (Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine, Réforme décevante de la vieille Loi sur les mines : Les québécois condamnés à 300 M $ de dette environnementale, 2 décembre 2009 ; http://www.snapqc.org/files/CO09-12-02_Loisurlesmines.pdf)

La Loi sur les mines ; une refonte attendue… mais encore trop permise selon certains !


Dans la foulée des vives critiques de la part des communautés, des environnementalistes, des acteurs de la politique municipale, et finalement, du vérificateur général du Québec face à la gestion complètement inadéquate du gouvernement dans le dossier des mines, Québec a dévoilé sa refonte de la Loi sur les mines, mercredi.

Le projet de loi 79 sur les mines prévoit désormais que les compagnies minières assureront l’entièreté des frais de restauration des sites miniers. Cette garantie, couvrant l’ensemble du site minier, devra d’ailleurs être défrayée dans les cinq premières années d’exploitation. En comparaison, actuellement, les minières doivent débourser 70 % des coûts de restauration, sur une période allant jusqu’à 15 ans suivant le début des travaux d’exploitation.

«On augmente la portée des garanties, qui ne s'appliqueront pas seulement aux dépôts de résidus miniers, mais aussi aux routes et aux bâtiments», a expliqué le ministre Simard.

Quant aux mines dont les activités ont débuté bien avant le dévoilement de la loi 79, elles seront dans l’obligation de se conformer à la nouvelle loi. Néanmoins, elles auront un an pour revoir leur plan d’affaire, après quoi, les principes de Loi sur les mines seront appliqués.

«On leur donne une année pour revoir leur plan d'affaires. Elles auront ensuite cinq ans pour s'assujettir à la garantie à 100 %, au lieu de 70 % sur 15 ans, comme c'est le cas actuellement.», affirme le ministre.

Des pénalités…plutôt maigres !

Les sociétés minières qui contreviendraient à la nouvelle Loi sur les mines s’exposeront à des pénalités d’environ 10 % du montant total de la garantie financière de restauration du site minier. Et, celles abandonnant du matériel sur le territoire exploité après l’expiration du droit minier se verront sanctionnées par une amende de l’ordre de 50 000 à 100 000 $.

Des plans de restauration et de réaménagements exigés

En vertu de la nouvelle Loi sur les mines, les sociétés désirant exploiter des sites au Québec devront produire un «plan de réaménagement et de restauration», incluant une évaluation projetée des coûts de restauration, qui devra ensuite être entériné, avant le début des travaux, par le ministère des ressources naturelles. Une consultation auprès du ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs (MDDEP) est également prévue par la loi. Ainsi, les chiffres avancés par les compagnies minières devront être révisés et approuvés par le MDDEP, avant l’octroi d’un permis d’exploitation.

«La décision revient au ministère des Ressources naturelles d'accepter ou de ne pas accepter les coûts qui sont présentés, qui sont évalués par la société minière, a-t-elle dit. Et s'il y a une différence aussi significative, (...) vous pouvez être sûr qu'il va y avoir de franches discussions entre les experts du ministère des Ressources naturelles et ceux de la société minière

À terme, le droit minier peut être retiré à tout société qui ne respecterait pas les conditions prévues par la loi. Québec peut également exiger l’entièreté des frais de restauration des sites miniers si la situation de la compagnie minière se dégrade ou est jugée précaire.

Des déceptions à l’horizon…

Pour l’opposition et les groupes écologistes, la refonte proposée par Québec est encore trop timide.

«Le projet de loi contient une avancée réelle au niveau des garanties financières pour la restauration des sites miniers en obligeant les promoteurs à verser, à l'intérieur de cinq ans, le montant nécessaire à la restauration du site. Malheureusement, cette restauration n'inclut pas le remplissage des énormes fosses à ciel ouvert, ni le démantèlement des bâtiments, ni la restauration des 345 sites miniers déjà abandonnés à ce jour.», selon Christian Simard, directeur de Nature-Québec.

Du côté de l’opposition politique, plusieurs députés ont souligné le laxisme de certains aspects de la nouvelle loi. Selon Amir Khadir de Québec solidaire, des débats publics devraient être obligatoires dans le cas de mines à ciel ouvert et l’exploitation de l’uranium devrait être interdite en raison de son impact présumé sur la santé.

Un autre projet de loi, portant sur les redevances, doit être déposé au printemps prochain.

Pour en apprendre davantage, consultez les articles ci-dessous. Toutefois, certaines contradictions semblent apparaître à la lecture des divers articles... à suivre... ;

Alexandre Shields, Québec dévoile sa refonte de la Loi sur les mines, Le Devoir, 3 décembre 2009.

Mathieu Boivin, Industrie minière et environnement : payez d’abord, forez ensuite, 2 décembre 2009 ;
http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiqueprovinciale/14629-industrie-miniere-et-environnement

Alexandre Robillard, Québec veut resserrer les règles, La Presse canadienne, 2 décembre 2009 ; http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/energie-et-ressources/200912/02/01-927216-mines-abandonnees-quebec-veut-resserrer-les-regles.php

Radio-canada, Québec veut des mesures plus sévères, 2 décembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/12/02/003-Loi_mines_Quebec_modifications.shtml



M.

mercredi 2 décembre 2009

Réduction des GES ; Le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique se font-elle duper par le plan fédéral ?

Une étude réalisée par le journal Le Devoir et validée par l’Institut Pembina d’Ottawa révèle que les objectifs robustes de réduction des GES du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique pourraient bien compenser pour l’inaction, voire même l’augmentation des émission de GES, des sept autres provinces canadiennes, dont l’Alberta et ses sables bitumineux !

Trois scénarios possibles

Le Devoir a vérifié trois issues possibles ;
  • Si les sept autres provinces canadiennes ajustaient leurs émissions de GES au seuil de 1990, sans plus de réduction, pendant que le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique investissent dans des cibles plus mordantes, le Canada réduirait globalement ses émissions de 8,4 % en 2020. Il s’agirait d’une performance trois fois plus glorieuse que celle actuellement projetée par Harper ; 3 % de réduction d’ici 2020, sous le seuil de 1990.
  • Et si le Canada profitait des efforts concertés des trois provinces écoresponsables, sans imposer de cibles de réduction aux sept autres ? En maintenant l’objectif canadien de réduction (moins 3 % sous la barre de 1990), les sept autres provinces dont l’Alberta, sans le moindre effort, pourraient augmenter leurs émissions de 11,5 % au-delà du seuil de 1990, sans compromettre l’objectif global canadien !!
  • Et, finalement, si Ottawa imposait aux provinces récalcitrantes l’objectif de réduction canadien de 3 % sous le seuil de 1990 ? Le Canada atteindrait une réduction globale de ses émissions de GES de 9,87 %, soit près de la moitié de l’objectif européen (-20% sous le seuil de 1990). En somme, une meilleure performance, sans grands efforts contraignants…
Cette étude met en lumière un point litigieux au Canada ; le partage des efforts dans la réduction globale des émissions de GES canadiens. Un problème jusqu’à maintenant éclipsé par les performances respectives des provinces engagées (Québec, Ontario, Colombie-Britannique).

D’ailleurs, au sujet de la répartition des efforts de réduction, le premier ministre albertain, Ed Stelmach, dénonce les objectifs robustes du Québec, qui occasionnent, selon ce dernier, une responsabilité et une exigence accrûes envers sa province et les sables bitumineux. Dans une réplique au Glob and Mail, il affirme que les réductions québécoises sont un vrai «maux de tête», car elles mettent en lumière la procrastination des autres provinces, campant l’Alberta dans une fâcheuse position…

Pour Ed Stelmach, le jeu est inégal ; le Québec possède l’hydroélectricité, alors ses efforts sont moindres que l’Alberta pour atteindre des cibles de réduction respectables. Or, selon Matthew Bramley, de l’Institut Pembina, l’Alberta omet d’importantes chances de profits, si le Canada fixait le prix de la tonne de carbone à 100 $ d’ici 2020 (prix minimal pour rencontrer les objectifs canadiens). À ce prix, les gains seraient plus substantiels en Alberta qu’au Québec, puisque les sources d’émissions québécoises sont limitées.

«Cela indique que c'est en Alberta que se retrouve le bassin de gains majeurs au meilleur prix, et non au Québec, où chaque gain coûte plus cher parce que les options sont plus limitées.», explique Matthew Bramley.

Le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont donc raison de s’en faire. Dans un contexte fédéral aussi étroit, ces provinces devront user de stratégies pour ne pas oeuvrer pour les autres provinces fainéantes. Et si le Canada ne veut pas officialiser ce torpillage devant les conférenciers de Copenhague, peut-être devra-t-il revoir sa stratégie… peu reluisante et décevante !

Entrevue avec Matthew Bramley, de l’Institut Pembina ; http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBF/MaisonneuveEnDirect200912011108_3.asx

M.



(Source ; Louis-Gilles Francoeur, Le Québec se fait-il flouer ?, Le Devoir, 1 décembre 2009, http://www.ledevoir.com/environnement/climat/278352/lutte-contre-les-ges-le-quebec-se-fait-il-flouer)

mardi 1 décembre 2009

L'actualité environnementale en vrac !

Les canadiens considèrent le réchauffement climatique comme une crise « déterminante » pour l’humanité

Dans un débat organisé par Munk Debates à Toronto, les canadiens devaient se prononcer en faveur ou en défaveur avec l’affirmation suivante : «Les changements climatiques constituent une crise déterminante pour l'humanité».

La majorité des participants (près du deux tiers) ont ainsi répondu par l’affirmative, assurant que les changements climatiques sont une crise déterminante pour l’humanité.
C’est toutefois chez les Québécois et les habitants des provinces atlantiques que l’affirmation trouve l’écho le plus fort ; des proportions respectives de 76% et 71%. Faut-il préciser que les Albertains sont les moins enclins à croire que les changements climatiques sont un enjeu majeur pour l’humanité … à peine 47% des Albertains y croit !
Source : Agence France-Presse, Climat: une crise «déterminante» pour les Canadiens, La Presse, 30 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/30/01-926478-climat-une-crise-determinante-pour-les-canadiens.php


Le Québec et sa gestion des mines ; une république de bananes ???

Une véritable ruée vers les minerais québécois est en cours depuis quelques années, concentrée dans les territoires du Nord du Québec. Or, l’encadrement de cette industrie est défaillante, dénoncée par plusieurs intervenants ; politiciens, autorités municipales, citoyens, écologistes, etc. Non seulement les ressources naturelles sont-elles dilapidées, mais en plus, les retombées économiques sont plus maigres que prévues… C’est du moins ce que dévoile le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, propos rapportés dans un article de Sophie Cousineau (La Presse). Ainsi, ce dernier affirme être incapable de dire si les droits miniers perçus par l’état québécois compensent pour la dilapidation et l’épuisement des ressources naturelles….

De plus, ces entreprises sont favorisées par de généreuses mesures fiscales… mais paient des droits miniers… moins élevés que les avantages fiscaux !! Le Québec se serait ainsi privé de près de 137 millions de dollars de revenus en 2008, alors que les droits miniers s’élevaient à 94 millions de dollars…

Une république de bananes, dites-vous ?

Un article à lire pour en apprendre davantage sur l’industrie minière québécoise !

Source : Sophie Cousineau, Le Québec a la mine basse, La Presse, 24 novembre 2009 ; http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/sophie-cousineau/200911/24/01-924467-le-quebec-a-la-mine-basse.php

Une étude d’Écojustice et Pour que le Québec ait meilleure mine ; http://www.ecojustice.ca/media-centre/press-releases/un-grand-coup-de-balai

Un blog portant sur Malartic, aux prises avec un débat houleux sur la présence de mines sur le territoire de la municipalité ; http://malartic.blogspot.com/2009_11_01_archive.html

Les changements climatiques et ses bombes à retardement

Alors que plusieurs citoyens du monde entier réagissent au Climategate par une montée du scepticisme face au réchauffement climatique, les preuves d’une hausse des températures s’accumulent ; fonte accélérée des glaces, terrestres et marines, dégel du pergélisol des territoires nordiques, perte de productivité des forêts et des océans (capacité réduite à capter de CO2 atmosphérique). Ces événements sont de véritables bombes climatiques à retardement. En effet, selon divers scientifiques, ces évènements pourraient bien contribuer à accélérer les dérèglements climatiques.

Désormais, la concentration de CO2 dans l’atmosphère vacille autour de 385 ppm (parties par million), mais tend à augmenter constamment. Ainsi, à la lueur des affirmations de ces chercheurs, il apparaît que la concentration de CO2 dans l’atmosphère stabiliserait au même niveau durant des siècles, malgré un arrêt complet des émissions anthropiques. Autrement dit, ces bombes climatiques, citées plus haut, jouent contre nous.

«Le système a une inertie relativement importante», souligne le climatologue Hervé Le Treut.

Ainsi, plusieurs décennies devront s’écouler avant de parvenir à stopper complètement l’emballement climatique et de contraindre la hausse des mers, selon M. Treut.

Source : Boris Cambreleng, «Bombe climatique»: les risques se multiplient», Agence France-Presse, 29 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-federales-2009/enjeux/environnement/200911/29/01-926155-bombe-climatique-les-risques-se-multiplient.php


M.

Manifestation à Québec ; Greenpeace réclame la protection immédiate des dernières forêts vierges du Québec !

Greenpeace et plusieurs centaines de manifestants doivent se réunir, aujourd'hui même, devant le Centre Culture et Environnement Frédérick Back, à Québec, pour réclamer la conservation immédiate des dernières grandes forêts vierges, autrement accordées à l'industrie forestière.

Ainsi, lors du dépôt de la loi 57 sur l'occupation du territoire, aucun n'outil législatif n'a été considéré pour encourager la protection de ces derniers bastions de forêt intacte, véritable vestige d'une biodiversité encore intouchée. Ainsi, seul 5 % des forêts commerciales font l'objet de mesures de protection... La refonte du régime forestier était pourtant un moment propice à l'inclusion de la sauvegarde de ces écosystèmes à haute valeur écologique dans une stratégie de développement durable de la foresterie.

Enfin, souhaitons que ce dérapage sera vite rattrapé par Nathalie Normandeau, ministre des ressources naturelles et de la faune (MRNF) !

Manifestez-vous pour encourager la conservation de notre nature sauvage, notre patrimoine naturel
! Écrivez à Mme Nathalie Normandeau ; ministre@mrnf.gouv.qc.ca

Pour en apprendre davantage sur la question :


M.

lundi 30 novembre 2009

Conservation de la nature ; des retombées financières et collectives !

L’économiste indien Pavan Sukhdev démontre, dans une étude approuvée par le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et rendue publique le 13 novembre 2009, que la protection de la nature est rentable financièrement à long terme, engendrant des bénéfices cent fois supérieurs à l’investissement !

«Reconnaître et donner un prix aux services rendus par la nature à la société doit devenir une priorité pour les responsables politiques», affirme Pavan Sukhdev, principal signataire de L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité. Il estime d’ailleurs que l’investissement de quelques 45 milliards de dollars dans des aires marines et terrestres de conservation à travers le globe engendrait des retombées économiques colossales ; 4 à 5000 milliards de dollars par an après quelques dizaines d'années !!

Des projets de renom !

Pour illustrer ses propos, l’économiste indien fait référence à quelques projets de conservation ayant fait leurs preuves. Par exemple, la plantation de 12000 hectares de mangroves au Vietnam, au coût d’un million de dollars, suffira à anéantir les frais d’entretien des digues, évalués à 7 millions de dollars par année.

Pavan Sukhdev rappelle également le lien intrinsèque unissant la dégradation des écosystèmes et les changements climatiques. Dans la mire de Copenhague devrait donc figurer la création d’aires protégées, principalement dans les forêts tropicales, où la déforestation atteint des seuils critiques.

«La déforestation représente 20% des émissions de gaz à effet de serre […] Mais les forêts constituent aussi le plus important dispositif d'atténuation du changement climatique car elles capturent 15% des émissions totales de dioxyde de carbone», précise l’économiste.

Des écosystèmes meurtris…

Pourtant, bien que la conservation des ressources naturelles semble être la voie à suivre pour endiguer l’hémorragie des grands biomes mondiaux et favoriser le maintien de la biodiversité essentielle à l’humanité, plusieurs écosystèmes ne pourront bénéficier de cette protection. En effet, certains sont déjà passablement dégradés ; les récifs coralliens tropicaux perdent peu à peu leur vivacité face à la hausse de la température des mers. Or, près de 500 millions d’êtres humains dépendent de cette ressource marine.

«Les solutions au changement climatique se trouvent dans les ressources naturelles. On peut utiliser la restauration des écosystèmes pour l'adaptation (au changement) et on doit utiliser les écosystèmes - les forêts, les océans - comme outil principal d'une réduction des émissions de GES, » croît l'économiste.

L’étude L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité rédigée majoritairement par Pavan Sukhdev a débutée 2007 et doit être complétée en octobre 2010.

Elle appuie ainsi les recommandations de plusieurs scientifiques, à l'effet que la protection de la nature sauvage doit impérativement compter parmi les préoccupations prioritaires des prochaines décennies.


Découvrez le Mouvement de la Ceinture verte, initié par la première africaine Nobel de la paix, Wangari Maathai ;

«The mission of the Green Belt Movement (GBM) is to mobilize community consciousness for self-determination, equity, improved livelihoods and security, and environmental conservation.»


M.

(Source : Marlowe Hood, Agence France-Presse, Protéger la nature est rentable financièrement, 13 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/13/01-921349-proteger-la-nature-est-rentable-financierement.php)

Le réchauffement climatique serait-il une arnaque ? Suite…

La soi-disant supercherie entourant le réchauffement climatique (des courriels de scientifiques dévoilés, supposant un camouflage de résultats pointant vers un refroidissement des températures, plutôt qu’un réchauffement climatique) continue de faire couler de l’encre. Au Québec, toutefois, le doute persiste quant à l’ampleur et à l’importance du contenu des fameuses correspondances scientifiques. Il semblerait donc qu’au Québec, les dérèglements climatiques sont avérés, de l’avis des citoyens. Cette histoire n’ébranle donc en rien l’opinion de la population ; les changements climatiques sont déjà amorcés et doivent être contraints au moyen d’accords politiques contraignants. Que les sceptiques se le tiennent pour dit !

Encore quelques articles, faisant le point sur la question ;


Étienne Leblanc, Croire ou ne pas croire ?, radio-canada.ca, 27 novembre 2009 ;
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/international/changements_climatiques/

François Cardinal, Le Climategate ; un réel scandale ?, La Presse, 27 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/francois-cardinal/200911/27/01-925730-le-climategate-un-reel-scandale.php

L'article de Planète sous tension à propos du Climategate :


M.

dimanche 29 novembre 2009

La planète croule sous le poids de l’empreinte écologique de l’humanité !

L’empreinte écologique de l’homme s’accroît constamment, à un rythme effréné, surpassant largement le temps de récupération de la planète. Les activités humaines, industrielles ou autres, menacent inexorablement la régénération des écosystèmes et des ressources naturelles qui les constituent. En effet, une étude publiée mardi dernier et réalisée par un groupe d’experts privés américains, conclue que la planète prend 18 moins à recouvrer les ressources que l’humanité dilapide en un an.

Les données du groupe environnemental californien Global Footprint Network, répertoriées dans plus d’une centaine de pays aux confins du monde entier, elles tendent à démontrer que l’humanité consomme et émet du dioxyde de carbone (principal GES) à une vitesse 44 % plus élevée que la capacité de production et de stockage de la biosphère. À ce rythme, la planète s’essouffle dangereusement.

«Les menaces imminentes auxquelles nous faisons face aujourd'hui, notablement le changement climatique mais aussi la déforestation, la diminution des pêcheries, la sur-utilisation de l'eau douce, sont des symptômes d'une tendance alarmante», estiment les chercheurs du rapport américain.

Ainsi, les données récoltées et compilées par Global Footprint Network, calculant tous les ans depuis 2003 l’empreinte écologique (quantification des ressources nécessaires exigées pour survivre et éliminer les déchets produits par une population durant une période donnée) d’une centaine de pays du globe et de l’ensemble de la population mondiale, dévoilent que l’empreinte écologique de l’homme a crû de 2 % entre 2005 et 2006.

Et depuis 10 ans, selon l’organisme Global Footprint Network, il apparaît que la consommation des ressources par l’homme a augmenté de 22 %, engendrant un épuisement patent des écosystèmes mondiaux, car la productivité de ces derniers est restée stable durant la même période. Tendant plutôt à diminuer…

L’homme saura-t-il un jour tendre la main à cette terre nourricière ?

M.

(Source : Agence France-Presse, La Terre supporte de moins en moins les hommes, Cyberpresse.ca, 24 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/24/01-924655-la-terre-supporte-de-moins-en-moins-les-hommes.php)