vendredi 30 octobre 2009

Un rapport de l'institut Pembina et de la fondation David Suzuki sème l'émoi chez les conservateurs !

Notre cher Louis-Gilles Francoeur nous propose un article (trop complet et pertinent pour être résumé) relatant les réactions de Jim Prentice (ministre canadien de l'Environnement) face aux conclusions d'une étude commandée par la Fondation Suzuki et l'Institut Pembina quant aux scénarios de réduction des émissions canadiennes de gaz à effet de serre (GES).
Quelle farce !
M.

L'Union européenne offrira une aide financière aux pays démunis financièrement pour lutter contre les changements climatiques

Bruxelles. Les dirigeants européens ont finalement consentis à l'octroi d'un appui financier aux pays pauvres, en vue d'encourager la lutte aux dérèglements climatiques dans ces régions du monde. Cette contribution monétaire de la part des pays industrialisés est cruciale pour les pays moins nantis, notamment pour l'ajustement de leurs économies et pour contrer les impacts négatifs des bouleversements climatiques (sécheresse des terres agricoles et des nappes phréatiques, inondations et pluies abondantes, etc.).

Toutefois, aucun pays n’a osé chiffrer sa contribution individuelle. Néanmoins, les dirigeants européens ont fixé un objectif mondial ; 100 milliards d’euros par année, jusqu’en 2020. Évidemment, avant de s’engager à fond dans cet appui financier, l’Union Européenne attend impatiemment les résultats du Sommet mondial de Copenhague. Les détails du processus de donation ont été confiés à un groupe de travail, en vue de permettre à des experts de se pencher sur la question.

Quoiqu’il en soit, les dirigeants européens se sont déclarés unanimement prêts à affronter le Sommet de Copenhague en décembre et à défendre une position forte ; réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% d'ici 2020, et de 30% si un accord international ambitieux est annoncé. De plus, les Européens soutiennent l'objectif de réduire les émissions mondiales de 80 à 95% d'ici 2050, afin d’endiguer le réchauffement planétaire à 2 degrés.


Malheureusement, il est impossible d’en dire autant du Canada… Quelle honte, car le pays et ses dirigeants loupent carrément la chance inestimable d’agir et de faire partie d’un événement historique ; un accord mondial pour sauver le climat, la terre et ses habitants…

Meilleure chance la prochaine fois, petite planète bleue.


M.


(Source : Christian Spillmann, L'Europe s'entend sur l'aide aux pays pauvres, Agence France-Presse, 30 octobre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/climat/200910/30/01-916673-leurope-sentend-sur-laide-aux-pays-pauvres.php)

La chaîne d'alimentation Métro fait un pas pour l'environnement

La chaîne Métro offrira, dès la fin novembre, des sacs réutilisables pour y déposer fruits et légumes. Alternative écologique aux fragiles sacs de plastique conventionnels, les sacs réutilisables seront vendus en paquet de quatre items, dans une pochette également réutilisable, pour la modique somme de 4.99$. Fait intéressant ; ces sacs en filet seront parfaitement lavables ! Reste simplement à connaître le processus de production de ces sacs...

Toutefois, la chaîne n'imposera aucun incitatif financier pour encourager les citoyens à opter pour ces sacs alternatifs. L'engouement pour cette mesure écologique sera donc l'affaire des consommateurs et de leur bonne volonté à vouloir changer leurs habitudes vers des pratiques davantage respectueuses de l'environnement !... Un petit effort, S.V.P. ! Car, rappelons-nous que le meilleur déchet est toujours celui qu'on ne produit pas !

La chaîne d'alimentation espère ainsi réduire la consommation des sacs de plastiques transparents de 20 % d'ici la fin 2010. Elle demeure consciente que la lutte au suremballage n'est pas gagnée, mais c'est un début !

Chapeau !

M.
(Source : Annie Morin, La chaîne d'alimentation Metro offrira bientôt des sacs réutilisables pour les fruits et les légumes, dont la fragilité sert trop souvent de prétexte au suremballage, Le Soleil, 28 octobre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200910/28/01-916053-metro-propose-des-sacs-reutilisables-pour-les-fruits-et-legumes.php)

jeudi 29 octobre 2009

La grande Cacophonie du climat en photos !

Voici un diaporama de la Grande Cacophonie du Climat, manifestation festive visant à souligner l'inaction crasse du gouvernement Harper dans la lutte aux changements climatiques. L'activité a eu lieu samedi dernier dans plusieurs villes québécoises, sous un ciel gris, témoin de la frustration et du découragement des citoyens... Merci à Greenpeace pour ce montage souvenir !
Si vous regardez attentivement, vous me verrez peut-être !

http://www.flickr.com/photos/greenpeace_canada/sets/72157622528834279/show/

M.
Pour des informations concernant la Cacophonie :

Hydro-Québec ; encore une illustration de gestion douteuse !

Vous vous souvenez de la controverse entourant la centrale thermique du Suroît, en 2004 ? Ce projet, devant être construit et opéré par Hydro-Québec, a rencontré la grogne populaire à Beauharnois. C’est que cette centrale au gaz naturel devait émettre des tonnes de GES. Aux dires de Marc Laviolette, du comité du non à la centrale au gaz du Suroît, entériner la création de ce type de projet, entraînant l’émission de GES, est criminel ! Aux termes, devant la pression citoyenne, le gouvernement du Québec a abandonné le projet, en 2004.

Néanmoins, Québec s’était empressé d’octroyer son aval à TransCanada Énergie pour la construction d’une autre centrale thermique, à Bécancour cette fois, pour la modique somme de 500 millions de dollars. Cette centrale de cogénération au gaz naturel pourrait produire 500 mégawatt d’énergie, de quoi alimenter une ville comme Laval. Pourrait, dites-vous ? En effet, depuis janvier 2008, Hydro-Québec n’achète plus d’énergie produite à Bécancour. Les surplus énergétiques issus de l’opération de cette centrale thermique sont bien encombrants, face à l’hydroélectricité amplement suffisante et déficitaire.

Et, l’aberration ne s’arrête pas ici. En plus d’avoir entériner la construction d’une usine polluante à des coûts faramineux, Hydro-Québec et le gouvernement provincial doivent désormais acquitter une facture de près de 150 millions de dollars par année, en dédommagement à TransCanada Énergie pour l’inactivité de la centrale ! En effet, puisque les entités gouvernementales et privées sont liées par contrat (PPP), Hydro-Québec, par l’entremise des citoyens québécois, devra défrayer jusqu’en 2026 ! À ce rythme, c’est plus de 2 milliards de dollars qui seront retirés des poches des contribuables québécois, pour une centrale inactive… et polluante lorsqu’en fonction !...

Mais pourquoi avoir mis sur pied une telle entreprise ? Il faut remonter à l’hiver 2003, alors qu’André Caillé (ancien président d’Hydro-Québec) et Sam Hamad (ancien ministre des Ressources naturelles, de la faune et des parcs) avaient décrété l’urgence de produire davantage d’électricité, en raison des risques pour la population. On craignait alors un manque d’électricité imminent. Ainsi, au nom de la sécurité énergétique, la centrale de Bécancour est née. Or, la crise énergétique n’ayant jamais eu lieu, la centrale est entrée en fonction 16 mois, d’octobre 2006 à janvier 2008...

Heureusement que les citoyens ont freiné la création de la centrale du Suroît… Encore une fois, merci Hydro-Québec pour cette saine gestion !

M.


(Source : Pierre Marceau, La centrale de TransCanada Énergie, un éléphant blanc, Radio-Canada, 28 octobre 2009 ;
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/economie/fil_economie.aspx)

mercredi 28 octobre 2009

L’exploitation gazière dans la Vallée du Saint-Laurent inquiète certaines MRC (Bécancour-Nicolet-Yamaska)

Le forage est commencé dans la Vallée du Saint-Laurent. Et pour longtemps… Selon le MRNF, les ressources en gaz naturel dans les basses terres du Saint-Laurent pourraient s’étirer sur une période de plus de 200 ans. De quoi réjouir le gouvernement du Québec, qui compte justement proposer un nouveau projet de loi exclusif au secteur des hydrocarbures au printemps 2010, dans le but avoué de stimuler l’investissement économique dans ce secteur des ressources naturelles.

Or, l’exploitation de ces gisements gaziers n’est pas sans impact pour l’environnement et les communautés concernées. À ce titre, la contamination des nappes phréatiques est un risque inhérent à ce type de pratiques industrielles. La perturbation des écosystèmes côtiers est également à prévoir. Et, c’est sans compter des émissions astronomiques de GES, de l’exploitation à la consommation des hydrocarbures.

Certes, le gouvernement du Québec, par la voix de sa ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, a fait valoir que le nouveau projet de loi sur les hydrocarbures vise précisément à préserver l’équilibre écologique, en imposant des pratiques responsables et respectueuses de l’environnement et des communautés. Or, en naviguant sur le site du MRNF, force est de constater que la nouvelle stratégie minérale laisse perplexe ; aucune mesure concrète et coercitive pour l’industrie, que du vent et des belles promesses creuses.

Du côté des élus municipaux des MRC Bécancour-Nicolet-Yamaska, le discours du gouvernement et des industries inquiète. Les compagnies d’exploitation gazière sont avares de commentaires quant aux résultats des forages exploratoires ; la communication est délicate. Le manque d’informations à propos des impacts environnementaux est criant. Que disant le nouveau projet de loi du MRNF déjà ? Une exploitation des hydrocarbures plus respectueuse de l’environnement et des communautés ? Ça reste à voir.

Les MRC Bécancour-Nicolet-Yamaska ont ainsi convenu, à la mi-octobre, d’un front commun afin de forcer l’industrie des hydrocarbures à la transparence et à une saine gestion concertée. Elles désirent également récolter des informations quant aux impacts environnementaux et sociaux de tels forages sur leurs territoires.

Reste désormais à savoir si la fameuse loi projetée sur les hydrocarbures saura colmater la brèche qui s’immisce dans la confiance des citoyens envers la gestion que fait le Québec de ses ressources naturelles ?...

M.

(Source : Marcel Aubry, L'exploitation gazière dans la mire des MRC, Le Nouvelliste, 27 octobre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/vie-regionale/rive-sud/200910/27/01-915426-lexploitation-gaziere-dans-la-mire-des-mrc.php)

À consulter :
http://www.quebecminier.gouv.qc.ca/

Lutte aux changements climatiques ; le Canada agit en trouble fête irresponsable !

Encore une fois, le gouvernement conservateur de Stephen Harper refuse de prendre ses responsabilités dans la lutte aux changements climatiques. Alors que plusieurs pays (Australie, Japon, Nouvelle-Zélande et Union Européenne) cogitent depuis longtemps sur des projets de lois contraignants en matière d'émission et de réduction de GES, le Canada réitère sa mauvaise foi en refusant l'adoption d'objectifs vigoureux de réduction de GES pour les entreprises canadiennes. Selon Jim Prentice, ministre de l'Environnement, cette ligne de conduite est justifiée, notamment par l'incertitude qui plane sur l'issu des pourparlers à Copenhague et en raison de l'absence de progrès dans les négociations en vue de cette conférence mondiale. Autrement dit, munir le pays d'objectifs clairs, avant-gardistes et coercitifs en matière d'émission de GES équivaudrait à nuire aux décisions internationales à Copenhague et à l’économie canadienne… Aux intérêts privés des pétrolières, oui !

Il apparaît toutefois manifeste que l’argumentaire des conservateurs est bidon, en plus d’être ridicule. Les discussions risquent davantage d’achopper et d’aboutir dans un cul-de-sac diplomatique si les pays se présentent à Copenhague avec des plans vagues, sans substance… et sans volonté politique ! L’évidence est telle, pour David Marshall de la Fondation David Suzuki, que cette nouvelle promesse brisée témoigne ni plus ni moins de l’inaction délibérée du gouvernement Harper en matière de lutte aux changements climatiques.

Le Canada doit prendre position, et faire valoir une administration éthique et axée sur la protection de ses citoyens contre les impacts négatifs des dérèglements climatiques. Pour ce faire, il ne lui reste que quelques semaines pour se munir d’un plan sérieux, étoffé et astreignant, incluant des cibles précises de réduction des GES pour tous, y compris les compagnies pétrolières, minières et les lobbys anti-environnementaux.

Espérons que l'insistance de la population, des groupes d'environnementalistes et de la communauté internationale réussira à mettre un peu de plomb dans le crâne de nos puérils dirigeants…

Avant que le ciel ne nous tombe sur la tête... et que le Canada ne devienne la risée de la planète.


M.


(Source : Malorie Beauchemin, GES: Ottawa n'adoptera pas de plan avant Copenhague, La Presse ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200910/28/01-915782-ges-ottawa-nadoptera-pas-de-plan-avant-copenhague.php)

mardi 27 octobre 2009

Century mining ; 3,5 millions de dette envers les Québécois !

Century Mining doit 3,5 millions de dollars au gouvernement du Québec pour la restauration de son site d'exploitation minière Sigma-Lamaque de Val-d'Or. Selon Serge Simard, ministre délégué aux Ressources naturelles, la minière n'a toujours pas payé ses droits miniers. Et le dossier traîne depuis 3 ans. Le Ministre montre les dents ! Or, selon la très périmée Loi sur les Mines, la restauration des sites miniers, si elle n'est pas prise en charge par les minières concernées, est dévolue au gouvernement... donc aux citoyens ! Ce qui signifie que Century Mining doit 3,5 millions de dollars aux Québécois pour la gestion de son site minier, jugée carrément douteuse et irrespectueuse de l'environnement.

Serge Simard ajoute que la minière, qui souhaite redémarrer ses activités à Val-d'Or, devra opter pour une conduite irréprochable, incluant le respect de l'environnement, de ses employés et des Québécois. Rappelons que Century Mining est en défaut de paiement auprès de ces 140 anciens employés, pour une somme avoisinant les 350 000 dollars (Voir, à ce sujet ; Century Mining; témoin de l'obsolescence de la Loi sur les Mines).

Il est toutefois curieux que M. Simard réagisse de la sorte. Après tout, les actes de Century Mining ne sont, finalement, que les conséquences d'une Loi sur les Mines trop permissive, complaisante et nettement insuffisante. Plutôt que de se contenter de blâmer les compagnies minières pour leur gestion inadéquate et arrogante, le Ministre devrait décréter un moratoire sur l'exploitation minière, tant que la désuète Loi sur les Mines ne sera pas revue et corrigée. Vivement le 21ième siècle !

M.

(Source : radio-canada.ca, 26 octobre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/regions/abitibi/index.shtml )

Les élections municipales à Montréal ; débat portant sur l'environnement

Pour tous ceux et celles qui désirent en apprendre davantage sur les convictions environnementales et les projets des divers candidats à la mairie de Montréal, rendez-vous sur le site du Conseil Régional de l'Environnement de Montréal pour écouter le débat ;
Bonne écoute !
M.
(Source : Comité Régional de l'Environnement de Montréal ; http://www.cremtl.qc.ca/)

lundi 26 octobre 2009

Et avant Copenhague ?

Question de suivre les tractations de nos dirigeants (!!!), voici le calendrier climatique prévu avant l'ultime rencontre à Copenhague ;
  • Bangkok: du 28 septembre au 9 octobre.
  • Barcelone: du 2 au 6 novembre.
  • Paris: Sarkozy propose une rencontre en novembre.
  • Copenhague: du 7 au 18 décembre.

M.

Un arbre pour sauver le climat ?

Université de Colombia. Des scientifiques oeuvrent actuellement à la conception d'un arbre synthétique, capable de stocker jusqu'à 1000 fois plus de CO2 que son homologue organique. Bien que toujours à l'état d'esquisse, le projet suscite l'intérêt dans le monde scientifique. Son inventeur, Dr Klaus Lackner, a d'ailleurs présenté l'idée à l'American Association for the Advancement of Science in Denver, au Colorado.

L'arbre synthétique ne ressemblera vraisemblablement pas à un végétal conventionnel, mais devra reproduire la photosynthèse, processus incluant la séquestration du carbone atmosphérique. Toutefois, il n'émettra ni carbone, ni oxygène.

Ce projet est pressenti, par le Dr Klaus Lackner, comme un outil permettant de lutter contre les changements climatiques, en captant le CO2 atmosphérique et en purifiant l'air. Selon le chercheur, un seul arbre synthétique pourrait stocker jusqu'à 90,000 tonnes de CO2 par année, soit l'équivalent de 15,000 voitures. Ces arbres synthétiques pourraient éventuellement prendre la forme de centrales de captage de carbone.

La science pourra-t-elle nous sauver de notre irresponsabilité citoyenne ? Et si oui, agirons-nous encore en autruches, contournant les problèmes que nous créons, au lieu de changer profondément nos mentalités et nos moeurs de consommateurs ?

M.

Merci à Ariane Marchand-Labelle pour sa suggestion d'article ! Je t'aime !

(Sources :

Pour en savoir plus :

Bilan des manifestations internationales pour le climat

Samedi, 24 octobre 2009, des militants du climat, à travers le monde, ont uni leurs efforts pour manifester l'importance de stopper les émissions de GES au seuil de 350 ppm (parties par millions) de carbone dans l'atmosphère. Il s'agit, selon plusieurs éminents scientifiques, d'une concentration maximale, au-delà de laquelle des risques pour la santé humaine peuvent apparaître. À l'heure actuelle, les émissions atteignent 390 ppm, d'après James Hense, scientifique relié à la NASA. Et elles ne cesseront d'augmenter, sans une véritable volonté politique et citoyenne de contrer cette situation. Les manifestants écologistes se sont donc munis de bannières affichant 350.org, question de rappeler aux dirigeants du monde entier que le temps file et que Copenhague approche à grands pas. L'heure du consensus mondial a sonné !
À Montréal, plusieurs irréductibles du climat se sont réunis, malgré une pluie froide et de lourds nuages gris, pour exprimer l'urgence d'agir. Sous la forme d'une Grande cacophonie du climat, ils ont fait du bruit durant 350 secondes, manière originale de dénoncer l'inaction du gouvernement Harper dans la lutte aux changements climatiques.

Merci à tous les participants... Le monde peut changer, si seulement les peuples s'unissent et se révoltent.

M.
Pour visionner les actions posées à travers le monde et pour plus d'infos :

(Sources :