vendredi 20 novembre 2009

Dimanche 22 novembre ; rassemblement citoyen pour dénoncer les pratiques obscures d’Hydro-Québec

MCN21; Maîtres chez-nous, 21ième siècle dénonce le manque de transparence d’Hydro-Québec dans la gestion des ressources hydriques et de l’énergie hydro-électrique créée au Québec. Le groupe propose ainsi de «faire la lumière sur la noirceur sur la société d’état». Pour ce faire, il invite la population à se joindre à un grand rassemblement citoyen, pour inciter le gouvernement québécois à davantage de débats publiques sur les questions énergétiques (exploitation gazière, harnachement des dernières rivières sauvages, biomasse forestière, etc.). Plusieurs personnalités publiques, issues des sphères artistique, politique, scientifique et syndicale prendront tour à tour le micro pour dénoncer l’attitude et la tangente obscurantiste d’Hydro-Québec.

Dimanche, 22 novembre 2009
17h00, au 75 boul. René-Lévesque Ouest, à Montréal.

Pour information: André Pelletier, au 514-522-4557 ou encore media@mcn21.org

Venez en grand nombre, si la sécurité énergétique, la biodiversité et l’économie du Québec vous tiennent à cœur…

En terminant, rappelons qu’Hydro-Québec s’est vu décerné le prix Noirceur par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, en raison de son manque de transparence et de son opposition féroce à la diffusion d’informations !

Lire l’article de la Presse à ce propos : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200911/14/01-921780-hydro-quebec-recoit-le-prix-noirceur.php

M.

Pour obtenir davantage d’informations sur le mouvement MCN21 :

jeudi 19 novembre 2009

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal ; des conférences pour concevoir la ville autrement

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal est un lieu d’échange et d’expertise concernant les principes et les nouvelles approches pour concevoir les villes d’une manière écologique et durable, pratique et conviviale, agréable et novatrice. L’objectif de cet organisme vise d’abord et avant tout la participation citoyenne et les projets à échelle humaine, alliant démocratie et créativité. Plusieurs projets ont ainsi été mis en branle dans cet optique global de revoir la ville, d’un œil neuf et inspiré ; cours écologiques, toits verts, participation à des initiatives citoyennes, sensibilisation, implication dans d’autres projets de reverdissement des quartiers montréalais, etc.

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal tente ainsi constamment d’ébranler la conception préconçue que les urbains, et tous les autres citoyens, ont de la vie dans une métropole. Afin de faire évoluer les mentalités, l’organisme met sur pied plusieurs conférences portant sur l’urbanisme et la qualité de vie en ville. D’ailleurs, plusieurs conférences sont annoncées pour la période hivernale ;

Pour plus d’informations concernant les activités, les projets ou la mission du Centre d’écologie urbaine de Montréal, visitez :

Autre initiative de reverdissement de la métropole montréalaise :

M.

L’opposition accuse le gouvernement Harper d’être indolent face aux changements climatiques


L’opposition aux communes pointe du doigt l’inaction du gouvernement Harper dans la lutte aux changements climatiques. À trois semaines du sommet international de Copenhague, où un accord mondial contraignant est toujours espéré (!!), les péquistes et les libéraux s’inquiètent du manque de leadership des conservateurs et de l’opprobre jeté sur le pays en raison de l’indolence du gouvernement en place. En fait, selon les partis d’opposition, Stephen Harper a littéralement abandonné la bataille, en affirmant ouvertement que l’issu du sommet de Copenhague est très incertain.

«Le gouvernement admettra-t-il que son insistance à vouloir torpiller la possibilité d'un accord à Copenhague est fait dans l'unique but de plaire à ses amies les pétrolières ?», a questionné Gilles Duceppe.

Le gouvernement Harper continue, à tort, de marteler son argument économique en guise de justification pour son inertie dans le dossier des changements climatiques. En effet, il plaide pour un accord qui ne serait pas trop contraignant, pour ne pas mettre à mal l’économie canadienne. Or, selon l’opposition, c’est justement en se traînant les pieds que le gouvernement Harper nuira à l’évolution de l’économie du pays, en n’investissant pas suffisamment dans les énergies alternatives et les technologies vertes. L’Allemagne, la France, la Suisse, l’ensemble des pays européens, et même la Chine et les États-unis, pourvoient déjà massivement à un financement des technologies énergétiques à la fine pointe.

«Les pays du monde réorganisent leurs économies afin d'être compétitifs dans la course globale à l'énergie propre», a fait valoir David McGuinty, porte-parole libéral en matière d'environnement, en faisant référence à l’Allemagne, la Chine et les États-unis.

Les conservateurs, en brandissant inconsciemment l’argument de la vitalité de l’économie canadienne, risquent fort bien de ne plus être dans la course lorsque l’économie mondiale se sera tournée résolument vers l’écologie et l’efficacité énergétique. Et la métamorphose est d’ores et déjà enclenchée…

Néanmoins, les conservateurs réitèrent leur priorité ; l’économie, basée sur l’exploitation dévastatrice des sables bitumineux, la contamination des nappes phréatiques et des cours d’eau, la mise à mort de la forêt boréale (plus grand écosystème forestier du globe et plus grand puits de carbone de la terre) par les compagnies forestières… Cependant, le gouvernement Harper se soumettrait à un accord international imposant, si tous les grands pays émetteurs de GES, y compris les pays émergents tels la Chine et l’Inde, devaient également se plier aux mêmes règles. Toutefois, au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en fin de semaine dernière, les représentants des 21 pays membres ont rejeté une cible de réduction de 50 pour cent des GES d'ici 2050.

Mentionnons également que l’attitude des conservateurs dans le dossier des changements climatiques a été dénoncée par Tim Flannery, professeur au Copenhagen Climate Council. Selon ce dernier, le Canada fait partie des pays ayant le moins respecté ses engagements dans le cadre du protocole de Kyoto. Et cela est sans compter tous les prix « citrons » et « fossiles » que le Canada s’est vus décernés dernièrement.

«Les conservateurs ont fait tout ce qu'ils ont pu pour miner le processus pour aboutir à Copenhague, et maintenant, ils prédisent son échec, un échec auquel ils ont grandement contribué», a affirmé Thomas Mulcair, néo-démocrate.

À lire pour comprendre l'impact réel des mesures écologiques sur l'économie :


M.
(Source : Fannie Olivier, Copenhague: l'opposition considère que Harper a déclaré forfait, La Presse canadienne, 16 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/200911/16/01-922233-copenhague-lopposition-considere-que-harper-a-declare-forfait.php)

mercredi 18 novembre 2009

Le congrès Wild9 ; l’urgence d’agir !

Les derniers écosystèmes intacts sont menacés par le développement industriel. Les cours d’eau sont contaminés par les métaux lourds et les rejets toxiques. Les glaciers terrestres se raréfient. Les forêts croulent sous le bitume. L’urbanisation est galopante. La faune s’essouffle. Les végétaux se meurent. Désormais, la planète est aux prises avec une crise majeure de la biodiversité, doublée d’un climat qui s’emballe gravement. Il faut absolument agir, vite et efficacement, pour endiguer l’hémorragie qui sévit au cœur de nos grands biomes mondiaux.

C’est sur ce sentiment d’alarme que le congrès WILD9 s’est clôturé, ce vendredi 13 novembre 2009 ; la conservation des milieux sauvages intacts est impérative, afin de lutter adéquatement contre les changements climatiques et d’assurer la pérennité de la biodiversité sur le globe. L’urgence d’agir était d’autant plus présente, puisque soulignée par des photographies choc, illustrant les ravages de l’industrialisation sur la nature sauvage. Ainsi, des photographes canadiens ont pu témoigner, par la lunette de leurs lentilles, du massacre qui a cours sur notre territoire canadien ; mines, sables bitumineux, pétrole, charbon... Les RAVES, ou Rapid Assessment Visual Expedition sont une forme d’art pictural engagé, axé sur la nature et ses balafres.

« Notre travail est de montrer la destruction des milieux sauvages en image, pour faire réagir et pour que ça change », a expliqué le photographe canadien Garth Lentz, un des protagonistes au RAVE sur les montagnes de Flathead (Colombie-Britannique).

Les intervenants au WILD9 ont d’ailleurs réitéré l’importance de la conservation des ressources naturelles, en soulignant que les aires protégées peuvent également être des sources de bénéfices nombreux, pas seulement des gouffres financiers. En effet, dans certains pays de la planète, plusieurs apports économiques et sociaux découlent de la conservation de la nature, selon un rapport de l’initiative The Economics of Ecosystems and Biodiversity.

Un exemple ? La Réserve maya de la biosphère (Guatemala), génère des revenus annuels de 50 millions de dollars, suite à des investissements importants des autorités dans la conservation. De plus, cette réserve emploie près de 7000 travailleurs, issue de la région.

Il apparaît donc évident que la création d’aires protégées doit être sérieusement considérée comme un outil de lutte aux changements climatiques, mais également comme un moyen de permettre à la vie de prospérer à jamais.

Toutefois, il ne faut pas être dupe dans cet optique de conservation ; les industries polluantes (sables bitumineux, exploitation minière, etc.) ne doivent pas bénéficier de la création d’aires protégées. Autrement dit, leurs émissions de GES et leur participation à la catastrophe écologique ne doit, en aucun cas, être compensées par la conservation de la nature sauvage. Le discours économique doit donc profondément s’inverser ; la biosphère doit primer sur le développement industriel irresponsable. Il en va de notre survie à tous…

À consulter :

M.
(Source : Jean-Michel Nahas, WILD9 ; incertitude et espoir, Ruefrontenac.com, 13 novembre 2009 ; http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/environnement/13705-mexique-sommet-wild9)

mardi 17 novembre 2009

Enfin une bonne nouvelle : le Québec se dote d’une ambitieuse politique québécoise de gestion des matières résiduelles !


Le Québec entend enfin revoir la gestion caduque de ses déchets, en tentant désormais d’améliorer réellement les performances décevantes de la province en matière de recyclage et de compostage, afin de tourner définitivement la page sur la réputation du Québec de trôner partie les plus grands producteurs de déchets au monde.

Grâce à la nouvelle politique québécoise de gestion des matières résiduelles, le Québec se muni d’outils acérés pour interdire complètement l’enfouissement du carton d’ici 2013 et des matières putrescibles d’ici 2020. Le gouvernement Charest désire donc porter son attention davantage sur la quantité de déchets destinés à l’enfouissement, plutôt que de faire dévier l’intérêt sur le recyclage sans revoir la réduction du gaspillage à la source. Pour ce faire, il se fixe des «objectifs quantitatifs intermédiaires» pour 2015 : recycler 70% du papier, du carton, du plastique, du verre et du métal résiduels; traiter 60% de la matière organique putrescible; recycler ou valoriser 70% des résidus de construction et de rénovation.

«Le tout premier objectif de la politique est de ramener la quantité de matières résiduelles éliminées à 700kg, soit le plus faible taux du Québec depuis 1998, a précisé la ministre. Il s'agit certainement d'un objectif ambitieux, car cela signifie une réduction de 110kg par habitant en cinq ans, soit tout près de 14%», affirmait Line Beauchamp, ministre de l’environnement, lors du dévoilement de sa politique.

Ainsi, le Québec souhaite passer de la parole aux actes en se dotant d’un projet de loi et de cinq règlements, en imputant notamment la responsabilité élargie aux fabricants de produits électroniques, la prise en charge financière de la collecte sélective aux entreprises et en encourageant la mise en place de bacs bruns pour la collecte des déchets de table.

En effet, les fabricants de produits électroniques, de piles et d’ampoules seront dans l’obligation de créer des points de chute pour les vieux appareils d’ici deux ans. Cette mesure, très attendue, est d’autant plus pertinente qu’un seul écran cathodique détient jusqu'à 3,6 kg de plomb, métaux lourd toxique actuellement détourné vers l’enfouissement. De plus, la ministre Beauchamp précise que la responsabilité élargie, déjà imposée entre autre à l’industrie de la peinture, a permis de recycler près de 90 % de la peinture usée.

Ensuite, les municipalités, encouragées par des mesures financières provenant de Québec, devront instaurer des services de collecte de déchets de table et autre matière organique (herbe, branchage, feuilles, etc.) dans le but de réduire à néant l’enfouissement des matières putrescibles. Des usines de compostage et de biométhanisation, soit la fermentation de la matière organique sans oxygène, devront également s’inscrire dans le processus global de compostage municipal. D’ailleurs, à ce sujet, six usines sont d’ores et déjà en cours de réalisation dans la seule région métropolitaine. Le financement de ces mesures proviendra de la création d’un programme financier de 650 millions de dollars, étalé sur 5 ans. La moitié de cette somme sera puisée à même les coffres étatiques, tandis que l’autre moitié sera issue des redevances sur les hydrocarbures et les matières résiduelles.

Le gouvernement Charest prévoit également porter le coût de l’enfouissement à 20,17$/tonne, soit près du double de la somme actuelle de 10,67$/tonne. Cette redevance sur l’enfouissement devrait être remboursée aux municipalités, en fonction de leur performance. Ce point, toutefois, doit être précisé. En plus de revoir les frais d’enfouissement, Québec s’attaquera au suremballage des produits de consommation ; les entreprises devront maintenant défrayer l’entièreté des coûts de la collecte sélective ! Finalement, les centre de tri et de récupération, ainsi que les ressourceries se verront octroyer des sommes supplémentaires.

La plupart des intervenants touchés (Communauté métropolitaine de Montréal, Union des municipalités du Québec, Cascades, Fédération québécoise des municipalités) sont généralement satisfaits par les mesures comprises dans la nouvelle politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Il faut toutefois mentionner que le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec ont salué l’initiative de la responsabilité élargie des producteurs, mais souligne le manque de mordant des mesures visant la réduction à la source.

Après deux politiques antérieures infructueuses, voilà une nouvelle politique de gestion des matières résiduelles qui suscite l’espoir ! L’application des mesures saura nous renseigner sur la volonté réelle du gouvernement à réduire l’accumulation des déchets recyclables, compostage et réutilisables dans les sites d’enfouissement, mais le ton, cette fois-ci, est encourageant !


À lire également :

François Cardinal, Les fabricants d'ordinateurs seront mis au pas, La Presse, 17 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/17/01-922326-les-fabricants-dordinateurs-seront-mis-au-pas.php)

François Cardinal, Des réactions positives à la nouvelle politique verte de Québec, La Presse, 17 novembre 2009 ;
http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/17/01-922329-des-reactions-positives-a-la-nouvelle-politique-verte-de-quebec.php

M.

(Source : François Cardinal, Québec interdira l'enfouissement du papier, puis des déchets de table, La Presse, 16 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/16/01-922108-quebec-interdira-lenfouissement-du-papier-puis-des-dechets-de-table.php)