mercredi 18 novembre 2009

Le congrès Wild9 ; l’urgence d’agir !

Les derniers écosystèmes intacts sont menacés par le développement industriel. Les cours d’eau sont contaminés par les métaux lourds et les rejets toxiques. Les glaciers terrestres se raréfient. Les forêts croulent sous le bitume. L’urbanisation est galopante. La faune s’essouffle. Les végétaux se meurent. Désormais, la planète est aux prises avec une crise majeure de la biodiversité, doublée d’un climat qui s’emballe gravement. Il faut absolument agir, vite et efficacement, pour endiguer l’hémorragie qui sévit au cœur de nos grands biomes mondiaux.

C’est sur ce sentiment d’alarme que le congrès WILD9 s’est clôturé, ce vendredi 13 novembre 2009 ; la conservation des milieux sauvages intacts est impérative, afin de lutter adéquatement contre les changements climatiques et d’assurer la pérennité de la biodiversité sur le globe. L’urgence d’agir était d’autant plus présente, puisque soulignée par des photographies choc, illustrant les ravages de l’industrialisation sur la nature sauvage. Ainsi, des photographes canadiens ont pu témoigner, par la lunette de leurs lentilles, du massacre qui a cours sur notre territoire canadien ; mines, sables bitumineux, pétrole, charbon... Les RAVES, ou Rapid Assessment Visual Expedition sont une forme d’art pictural engagé, axé sur la nature et ses balafres.

« Notre travail est de montrer la destruction des milieux sauvages en image, pour faire réagir et pour que ça change », a expliqué le photographe canadien Garth Lentz, un des protagonistes au RAVE sur les montagnes de Flathead (Colombie-Britannique).

Les intervenants au WILD9 ont d’ailleurs réitéré l’importance de la conservation des ressources naturelles, en soulignant que les aires protégées peuvent également être des sources de bénéfices nombreux, pas seulement des gouffres financiers. En effet, dans certains pays de la planète, plusieurs apports économiques et sociaux découlent de la conservation de la nature, selon un rapport de l’initiative The Economics of Ecosystems and Biodiversity.

Un exemple ? La Réserve maya de la biosphère (Guatemala), génère des revenus annuels de 50 millions de dollars, suite à des investissements importants des autorités dans la conservation. De plus, cette réserve emploie près de 7000 travailleurs, issue de la région.

Il apparaît donc évident que la création d’aires protégées doit être sérieusement considérée comme un outil de lutte aux changements climatiques, mais également comme un moyen de permettre à la vie de prospérer à jamais.

Toutefois, il ne faut pas être dupe dans cet optique de conservation ; les industries polluantes (sables bitumineux, exploitation minière, etc.) ne doivent pas bénéficier de la création d’aires protégées. Autrement dit, leurs émissions de GES et leur participation à la catastrophe écologique ne doit, en aucun cas, être compensées par la conservation de la nature sauvage. Le discours économique doit donc profondément s’inverser ; la biosphère doit primer sur le développement industriel irresponsable. Il en va de notre survie à tous…

À consulter :

M.
(Source : Jean-Michel Nahas, WILD9 ; incertitude et espoir, Ruefrontenac.com, 13 novembre 2009 ; http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/environnement/13705-mexique-sommet-wild9)

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