mercredi 28 octobre 2009

Lutte aux changements climatiques ; le Canada agit en trouble fête irresponsable !

Encore une fois, le gouvernement conservateur de Stephen Harper refuse de prendre ses responsabilités dans la lutte aux changements climatiques. Alors que plusieurs pays (Australie, Japon, Nouvelle-Zélande et Union Européenne) cogitent depuis longtemps sur des projets de lois contraignants en matière d'émission et de réduction de GES, le Canada réitère sa mauvaise foi en refusant l'adoption d'objectifs vigoureux de réduction de GES pour les entreprises canadiennes. Selon Jim Prentice, ministre de l'Environnement, cette ligne de conduite est justifiée, notamment par l'incertitude qui plane sur l'issu des pourparlers à Copenhague et en raison de l'absence de progrès dans les négociations en vue de cette conférence mondiale. Autrement dit, munir le pays d'objectifs clairs, avant-gardistes et coercitifs en matière d'émission de GES équivaudrait à nuire aux décisions internationales à Copenhague et à l’économie canadienne… Aux intérêts privés des pétrolières, oui !

Il apparaît toutefois manifeste que l’argumentaire des conservateurs est bidon, en plus d’être ridicule. Les discussions risquent davantage d’achopper et d’aboutir dans un cul-de-sac diplomatique si les pays se présentent à Copenhague avec des plans vagues, sans substance… et sans volonté politique ! L’évidence est telle, pour David Marshall de la Fondation David Suzuki, que cette nouvelle promesse brisée témoigne ni plus ni moins de l’inaction délibérée du gouvernement Harper en matière de lutte aux changements climatiques.

Le Canada doit prendre position, et faire valoir une administration éthique et axée sur la protection de ses citoyens contre les impacts négatifs des dérèglements climatiques. Pour ce faire, il ne lui reste que quelques semaines pour se munir d’un plan sérieux, étoffé et astreignant, incluant des cibles précises de réduction des GES pour tous, y compris les compagnies pétrolières, minières et les lobbys anti-environnementaux.

Espérons que l'insistance de la population, des groupes d'environnementalistes et de la communauté internationale réussira à mettre un peu de plomb dans le crâne de nos puérils dirigeants…

Avant que le ciel ne nous tombe sur la tête... et que le Canada ne devienne la risée de la planète.


M.


(Source : Malorie Beauchemin, GES: Ottawa n'adoptera pas de plan avant Copenhague, La Presse ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200910/28/01-915782-ges-ottawa-nadoptera-pas-de-plan-avant-copenhague.php)

2 commentaires:

Ariane a dit…

C'est sincèrement désolant que notre gouvernement s'implique si peu dans la lutte au changements climatiques. D'abord le désengagement de Kyoto et ensuite la série de supposés plans qui finalement n'aboutissent pas pour différentes raisons, toutes plus discutables les unes que les autres. Non seulement le Canada est un cancre au niveau mondial et ne prend pas ses responsabilité vis à vis toute la planète, mais en plus il sera probablement un des pays les plus touchés par le réchauffement climatique, entre autres parce que beaucoup de nos espaces densément peuplés sont aux abords des Océans. Ridicule.

Marie-Pierre.B. a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi, Ari. Le Canada, en fait, le gouvernement conservateur, est une véritable honte, puisque la seule raison apparente de toute cette mascarade réside dans les intérêts économiques qui grouillent en Alberta. Les sables bitumineux, les pétrolières, les compagnies minières et forestières vont finir par nous tuer...