lundi 30 novembre 2009

Conservation de la nature ; des retombées financières et collectives !

L’économiste indien Pavan Sukhdev démontre, dans une étude approuvée par le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et rendue publique le 13 novembre 2009, que la protection de la nature est rentable financièrement à long terme, engendrant des bénéfices cent fois supérieurs à l’investissement !

«Reconnaître et donner un prix aux services rendus par la nature à la société doit devenir une priorité pour les responsables politiques», affirme Pavan Sukhdev, principal signataire de L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité. Il estime d’ailleurs que l’investissement de quelques 45 milliards de dollars dans des aires marines et terrestres de conservation à travers le globe engendrait des retombées économiques colossales ; 4 à 5000 milliards de dollars par an après quelques dizaines d'années !!

Des projets de renom !

Pour illustrer ses propos, l’économiste indien fait référence à quelques projets de conservation ayant fait leurs preuves. Par exemple, la plantation de 12000 hectares de mangroves au Vietnam, au coût d’un million de dollars, suffira à anéantir les frais d’entretien des digues, évalués à 7 millions de dollars par année.

Pavan Sukhdev rappelle également le lien intrinsèque unissant la dégradation des écosystèmes et les changements climatiques. Dans la mire de Copenhague devrait donc figurer la création d’aires protégées, principalement dans les forêts tropicales, où la déforestation atteint des seuils critiques.

«La déforestation représente 20% des émissions de gaz à effet de serre […] Mais les forêts constituent aussi le plus important dispositif d'atténuation du changement climatique car elles capturent 15% des émissions totales de dioxyde de carbone», précise l’économiste.

Des écosystèmes meurtris…

Pourtant, bien que la conservation des ressources naturelles semble être la voie à suivre pour endiguer l’hémorragie des grands biomes mondiaux et favoriser le maintien de la biodiversité essentielle à l’humanité, plusieurs écosystèmes ne pourront bénéficier de cette protection. En effet, certains sont déjà passablement dégradés ; les récifs coralliens tropicaux perdent peu à peu leur vivacité face à la hausse de la température des mers. Or, près de 500 millions d’êtres humains dépendent de cette ressource marine.

«Les solutions au changement climatique se trouvent dans les ressources naturelles. On peut utiliser la restauration des écosystèmes pour l'adaptation (au changement) et on doit utiliser les écosystèmes - les forêts, les océans - comme outil principal d'une réduction des émissions de GES, » croît l'économiste.

L’étude L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité rédigée majoritairement par Pavan Sukhdev a débutée 2007 et doit être complétée en octobre 2010.

Elle appuie ainsi les recommandations de plusieurs scientifiques, à l'effet que la protection de la nature sauvage doit impérativement compter parmi les préoccupations prioritaires des prochaines décennies.


Découvrez le Mouvement de la Ceinture verte, initié par la première africaine Nobel de la paix, Wangari Maathai ;

«The mission of the Green Belt Movement (GBM) is to mobilize community consciousness for self-determination, equity, improved livelihoods and security, and environmental conservation.»


M.

(Source : Marlowe Hood, Agence France-Presse, Protéger la nature est rentable financièrement, 13 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200911/13/01-921349-proteger-la-nature-est-rentable-financierement.php)

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