mercredi 4 novembre 2009

Conférence de Barcelone : Les Africains retournent à la table de négociations

Après avoir opposé un boycott à une série de rencontres de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques à Barcelone, l’Afrique revient finalement à la table de négociations.

Les africains, en quittant les négociations hier, désiraient faire pression sur les pays industrialisés pour que ces derniers consentent finalement à adopter des normes rigoureuses et réellement contraignantes quant aux objectifs de réduction des émissions de GES jusqu’en 2020. Selon les pays africains, leur part de responsabilité dans les dérèglements climatiques mondiaux est minime, alors qu’ils en subissent couramment les conséquences dévastatrices ; sécheresse, désertification galopante, famine, etc. Selon eux, ce sont les pays industrialisés qui ont conduit la planète au bord du gouffre et qui imposent au continent africain les déboires des changements climatiques. Il est donc grandement temps que les pays riches prennent leurs responsabilités et paient la facture !

Apparemment, de retour à la table de négociations hier soir, les dirigeants africains, de concert avec les représentants des autres pays, sont parvenus à une solution. C’est du moins ce qu’affirme dit John Ashe, leader du groupe chargé de présider les débats. Toutefois, aucun détail n’a été apporté quant à la nature de l’entente.

Cet incident met en lumière l’ampleur des négociations et la difficulté qu’auront les représentants politiques à conclure un accord unanime. Les pays s’affrontent ; les uns subissent les frasques des autres et personne ne reconnaît ses tords. Toutefois, l’évidence saute aux yeux ; les habitants des pays pauvres ne pourront pas s’exprimer devant la communauté internationale. Une poignée de dirigeants décidera donc, à leur place, quel sera leur tribut à payer pour effacer les dettes des pays riches envers la planète. Parce que quoiqu’il arrive, seul les pays financièrement aisé pourront se prémunir des impacts négatifs des changements climatiques par le développement de technologies nouvelles. Mais, pas les paysans du sud, ni les agriculteurs africains, ni les pêcheurs asiatiques…

M.

(Source : Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press, Fin du boycott africain, Radio-canada, 3 novembre 2009 ; http://www.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2009/11/03/001-Barcelone-climat-mardi.shtml)

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