lundi 14 décembre 2009

Copenhague, Jour 7 ; la revue de presse climatique en bref !


Le Canada classé avant-dernier pays dans le palmarès climatique du Germanwatch !

L’absence de plan national de lutte aux GES conduit le Canada à l’avant-dernière place au palmarès annuel de l’organisme Germanwatch ; le pays s’est ainsi classé au 59e rang sur 60, devant l’Arabie saoudite… et derrière le Kazakhstan !

Le Climate Change Performance Index, rédigé par le Greenwatch, dresse annuellement le portrait des émissions de GES et des politiques en matière de climat des plus importants pays du globe. Ainsi, c’est le laxisme politique du gouvernement canadien qui maintient le pays dans l’opprobre, en queue du classement.

«Non seulement le Canada tourne-t-il le dos au protocole de Kyoto, a-t-il ajouté, il ne veut rien faire de plus que suivre les États-Unis après 2012, ce qui n'est pas suffisant.», affirme Matthias Duwe, porte-parole de Climate Action Network, le regroupement international des écologistes.

Pour Matthew Bramley, directeur de l’Institut albertain Pimbina ; «la performance du Canada est la pire de l'ensemble du monde industrialisé. Le ministre (de l'Environnement) Jim Prentice s'était engagé au début de l'année à adopter une série de politiques avant la Conférence de Copenhague, mais on les attend toujours. Voilà pourquoi le Canada a terminé avant-dernier du classement.»

Sans commentaire.

Pour tout connaître de la piètre performance canadienne en matière de climat ;

François Cardinal, Palmarès climatique: le Canada recalé, La Presse, 14 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/14/01-930771-palmares-climatique-le-canada-recale.php



Difficiles négociations climatiques !

Le fossé se creuse davantage à Copenhague, entre les trois parties impliquées ; pays développés et riches, pays émergents et pays insulaires, déjà victimes du réchauffement climatique.

«Le sort de mon pays est entre vos mains. J'en pleurais en me levant ce matin, ce qui n'est pas facile d'admettre pour un adulte», a déclaré Ian Fry, négociateur en chef de l'île pacifique de Tuvalu, et porte-parole des États menacés par la montée des eaux.

Et les textes qui circulent dans les couloirs de la conférence ne semblent qu’alimenter les tensions déjà vives entre les parties ; certains se disent lésés, d’autres affirment que les efforts sont inégaux, d’autres encore réclament des politiques climatiques plus strictes. Ainsi, les pays riches demandent à la Chine de s’engager davantage, cette dernière refuse, tandis que les petits pays insulaires exigent des premiers la responsabilité de leurs actes.

Les délégués à la conférence semblent plus négatifs que les organisateurs, en regard de l’issu des négociations. En effet, les premiers sont pragmatiques ; seuls les sujets périphériques sont réglés, comme la déforestation. Les seconds font preuve d’optimisme ; la présidente de la conférence, la ministre danoise Connie Hedegaard, affirme que «des progrès considérables ont été accomplis lors de la première semaine».

Néanmoins, les esquisses de projet de loi mettent en lumière l’extrême complexité des négociations ; les pays riches devraient réduire leurs émissions de l’ordre de 25 à 40 %, alors que les pays émergents devraient endiguer leurs émissions de 15 à 30%, sous un niveau estimé si rien n’était fait pour les contenir («business as usual»), tandis que les états insulaires plaident pour un scénario de réduction permettant de fixer la hausse des températures mondiales à 1,5 ºC.

Les demandes partent dans tous les sens, et les exigences des pays également. Rien ne sera simple.

Pour tout connaître de l’analyse de François Cardinal sur la conférence de Copenhague ;
François Cardinal, Le mercure monte dans la ville froide, La Presse, 14 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/200912/13/01-930710-le-mercure-monte-dans-la-ville-froide.php


Copenhague ; le Québec et l’Ontario dénonce l’inaction du Canada dans le dossier des changements climatiques

Le Québec et l’Ontario, provinces ayant mis de l’avant des plans provinciaux contraignants de lutte aux GES, craignent que leur implication dans la bataille aux changements climatiques permette aux autres provinces canadiennes, en particulier à l’Alberta, de polluer davantage l’atmosphère avec la complicité d’Ottawa.

Ainsi, en marge de la conférence de Copenhague, l’Ontario et le Québec ont exhorté le Canada à revoir à la hausse ses objectifs de lutte aux GES, sans quoi les efforts des deux provinces seront annihilés par le laxisme des autres, l’Alberta et la Saskatchewan, pour ne pas les nommer.

«L'ambition des uns ne peut être un laissez-passer pour les autres. Le Canada doit et peut avoir une cible plus ambitieuse », a déclaré la ministre québécoise de l'Environnement, Line Beauchamp.

«Comme Canadiens, c'est sûr que chaque prix fossile (ce prix remis quotidiennement par les écologistes internationaux au pays ayant le plus nui aux négociations) est une source d'embarras», a renchéri John Gerretsen, ministre ontarien de l'Environnement.

Pour tout savoir sur la conférence de Presse du Québec et de l’Ontario à Copenhague ;

François Cardinal, Chicane provinciale-fédérale à Copenhague, La Presse, 13 décembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/dossiers/accord-de-copenhague/200912/13/01-930651-chicane-provinciale-federale-a-copenhague.php

Pour lire l’analyse du Devoir sur la question des émissions de GES canadiennes ;

Louis-Gilles Francoeur, Le Québec se fait-il flouer ?, Le Devoir, 1 décembre 2009, http://www.ledevoir.com/environnement/climat/278352/lutte-contre-les-ges-le-quebec-se-fait-il-flouer)


M.

Aucun commentaire: