
Néanmoins, il faut souligner que la cible québécoise demeure en deçà des recommandations scientifiques du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat de l’ONU), situant les objectifs de réduction des GES des pays industrialisés dans une brochette variant de 25% à 40% sous le niveau de 1990. Une réduction de la sorte permettrait de stabiliser le réchauffement climatique global à 2 degrés Celsius. Ainsi, bien que la démarche du Québec soit calquée sur celle de l’Europe, plusieurs pays européens devancent franchement la performance québécoise ; comme la Suède (40%), la Norvège (30%) et le Royaume-Uni (34%). Ces pays estiment essentiel de se plier aux objectifs rigoureux du GIEC.
Le gouvernement Charest tient toutefois à préciser qu’il bonifiera l’entente, si d’autres pays industrialisés agissent en ce sens.
En revanche, le gouvernement Charest fait face à plusieurs critiques. En effet, plusieurs groupes, bien que saluant l’initiative du Québec, exhorte le Premier ministre à aller de l’avant avec des cibles plus ambitieuses. Équiterre, la Fondation David Suzuki, l'organisme Vivre en ville, le Parti québécois, Nature Québec, Greenpeace, l'Association de lutte contre la pollution atmosphérique et le Réseau québécois des groupes écologistes réitèrent ainsi la capacité de la province a performer davantage.
Les mesures de réduction des GES
Reste désormais à déterminer les mesures à prendre pour passer de la parole aux actes ! L’engagement pris par Québec sera collectif. Effectivement, les contribuables devront faire leur part pour endiguer l’émission de GES, principalement dans le secteur du transport. Ainsi donc, une hausse de la taxe verte sur l'essence, et sur les autres hydrocarbures, de près de 12 cents le litre est à prévoir.
Le gouvernement Charest devrait également plancher sur la création d'un système de plafonnement et d'échange de droits d'émissions de GES, afin de prêter main forte aux entreprises québécoises pour qu’elles rencontrent les objectifs provinciaux. Dans un même ordre d’idées, des programmes d'aide à l'utilisation de technologies vertes et des mesures en matière d'efficacité énergétique seront créés pour faciliter la réduction des GES des entreprises et des citoyens.
De plus, le Premier ministre affirme que le Québec participera au Marché du carbone dès 2012, développera plus à même le transport collectif et révisera la loi sur l'aménagement et l'urbanisme. À ce sujet, face aux controversés et incohérents projets Turcot, Notre-Dame et le prolongement de l’autoroute 25, Jean Charest rétorque ceci : «Dans le domaine de l'environnement, il faut se rappeler quelque chose, il n'y a pas d'utopie. Tout ce que l'homme fait sur la terre a une conséquence sur l'environnement. Il faut choisir les gestes qui ont le moins d'impact.»
Souhaitons-le !
Entrevue du lundi 23 novembre 2009, Québec se démarque en vue de Copenhague, émission 24 heures en 60 minutes : http://www.radio-canada.ca/emissions/24_heures_en_60_minutes/2009-2010/Entrevue.asp?idDoc=96968&Authorized=1&AuthenticationKey=2_37_49c9e458-9a60-46aa-b505-c82eca2edd00.pjbjiolinino
M.
(Sources : François Cardinal, Québec veut réduire ses émissions de 20% en 2020, La Presse, 23 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/environnement/politique-verte/200911/23/01-924287-quebec-veut-reduire-ses-emissions-de-20-en-2020.php
Jean-Marc Salvet, GES: le Québec devra réduire de 20 % ses émissions, Le Soleil, 23 novembre 2009 ; http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/200911/22/01-924025-ges-le-quebec-devra-reduire-de-20-ses-emissions.php)
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